Cela faisait plusieurs années que je n'avais pas bu un rouge de Montcalmès, jeune ou vieux d'ailleurs. Et y revenir fait un p... de bien. On retrouve des marqueurs – la finesse, avant tout – tout en n'en retrouvant pas d'autres qui ne vous manquent pas : les notes de caramel au beurre qui étaient une sorte de signature du domaine, du moins en jeunesse. C'étaient celles-ci qui vous incitaient à patienter quelques années pour qu'elles se fondent. Maintenant qu'elles n'existent plus en jeunesse, est-ce vraiment nécessaire ? Oui et non, oserai-je dire. Franchement, ce Montcalmès 2017 est déjà très très bon en l'état, au point où l'on peut se demander s'il peut être meilleur. Mais lorsqu'on a eu la chance de boire des vins du domaine âgés de 10-15 ans, on se dit que ça peut valoir tout de même la peine d'en mettre de côté. Donc, achetez-en 6 : vous en buvez 3 dans les 2-3 ans, et vous oubliez les 3 autres jusqu'en 2030 ;-)
Le nez est fin et complexe, sur les fruits rouges confits, le laurier, l'écorce d'orange et le cacao.
La bouche est de grande ampleur, sphérique, avec une matière délicatement veloutée, caressante, qui vous enrobe le palais tout en affichant une belle tension Cette dernière repose plus sur les notes d'agrume qui apportent de la fraîcheur que l'acidité en tant que telle.
Elles prennent encore plus d'intensité en finale sans jamais être agressive, alliant une fine mâche à une noble amertume (chocolat à l'orange), avec une persistance sur la poudre de cacao, les épices et la bigarade.
PS : le chef qui ne l'a goûté en même temps que moi, mais a bien repéré la bouteille parmi les cadavres à moitié vides, m'en reparle ce matin avec enthousiasme : cela faisait longtemps qu'il n'avait pas bu un vin alliant finesse et intensité avec autant de grâce (je traduis, il ne l'a pas dit exactement comme ça).
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