mardi 29 avril 2014

Nuit grave : m'en fous, je continue !


Vous pouvez pas savoir combien je suis heureux que Vins étonnants référence le Mas des Chimères. Mon histoire avec ce domaine relève quasiment du karmique. Je vous raconte : dans une vie antérieure, il y a quatorze ans de cela, j'habitais à La Rochelle. Il y avait là-bas un caviste fantastique, anciennement sommelier à la Tour d'Argent, qui proposait une sélection de Languedoc assez incroyable pour l'époque. Je lui avais demandé conseil, et les premiers vins qu'il m'a conseillés de découvrir, ce sont ceux du Mas des Chimères. Je me suis pris alors une p...de baffe. Comme beaucoup, je n'imaginais pas que l'on puisse faire de pareils vins dans cette région.

En 2004, je me suis rendu sur place à Octon, à côté du Lac de Salagou, et j'avais acheté une caisse de blanc qui avait un rapport qualité/prix rien de moins qu'exceptionnel, et une caisse de vieux millésimes dont certains remontaient à une quinzaine d'années. Ce sont d'ailleurs les plus vieux qui m'ont bluffé, d'une finesse et d'une complexité étonnantes dans le Languedoc du tout début des années 90.

Quelques années plus tard, j'ai travaillé chez un caviste en Normandie où le Mas des Chimères fut  également référencé.

Et désormais, une partie de la gamme est désormais disponible dans les bacs virtuel de Vins étonnants, dont ce fameux blanc que j'adore, et puis Nuit grave, dont je vous cause maintenant. C'est un assemblage de Syrah (48%),Grenache (31%) et Mourvèdre (21%), avec un élevage en barriques de 400 et 600 litres afin de ne pas trop boiser le vin.

La robe est grenat sombre, translucide, avec des reflets pourpres

Le nez fin, élégant, évoque la  framboise, le poivre, le tabac hollandais, la violette...

La bouche est ample, douce, aux tanins fins, presque soyeux, avec une belle allonge et ce qu'il faut de fraîcheur, et surtout une évidence, un équilibre comme j'aime, même lorsqu'il est servi à température de notre cave, à 13 °.

La finale épicée est un peu plus ferme, mais sans dureté aucune. Ce n'est pas d'une longueur exceptionnelle, mais on s'en fiche un peu. On s'en reprend une autre gorgée, et puis voilà. 



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