Non, je ne vous convie pas à la dégustation de deux vins aujourd'hui, mais à celle d'une cuvée assemblant deux millésimes. En 2012, les levures étaient particulièrement fainéantes, et elles n'avaient pas fini leur job (transformer les sucres en alcool) à l'automne 2013. Du coup, Patrick Meyer a décidé de faire jouer la solidarité : ce sont celles du 2013, en pleine forme, qui ont terminé efficacement le travail.
Eh bien ma foi, l'idée était bonne, car ce Pinot blanc est des plus harmonieux, ne trahissant pas sa conception pour le moins chaotique.
La robe a un beau doré clair.
Le nez, tout en finesse, évoque la poire, le miel, l'amande, avec une touche de cire.
La bouche se fait d'abord pure, élancée, avant de gagner en ampleur et dévoiler une matière douce, soyeuse, enveloppante, légère comme une caresse. On retrouve ce toucher de bouche magique de certains 2012, comme le Riesling Grittermatte ou le Gewurztraminer les Pucelles. Un fin filet de gaz amène juste ce qu'il faut de peps.
La finale conclut ce vin sans à coup, avec une très fine mâche savoureuse, sur des notes mellifères.
Un vin que l'on imagine bien avec une chair tendre et blanche, que ce soit celle d'une Saint-Jacques ou d'une volaille. Après, vous l'aurez compris par la description des arômes, on reste tout de même sur le registre du vin "nature", mais il n'en a pas les défauts rédhibitoires (réduction, oxydation, volatile...). La mise est toute récente, quelques mois de repos en cave ne seront pas superflus.
PS : vous aurez remarqué le décor inhabituel des photos : je suis en vacances itinérantes, et il changera au fil de mes déplacements...
trop belles les photos! elles montres bien le style de Meyer
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