C'est l'un de mes coups de coeur lors du dernier Vinisud où je fus envoyé en solo, Eric R étant condamné à rester à Limoges pour préparer vos commandes. Toute la gamme de Pic Joan que je ne connaissais pas m'a séduit, que ce soit les Banyuls ou les Collioure.
Ce Collioure blanc m'avait épaté par sa fraîcheur sur le stand du domaine, alors qu'il est à base de Grenaches blancs et gris, plutôt des cépages généreux en alcool.
J'avais tout de même bien envie de le regoûter, histoire de vous en parler.
J'avais tout de même bien envie de le regoûter, histoire de vous en parler.
Et là, je tombe sur un vin assez différent de celui que j'avais découvert fin février. Déjà, le nez sur la pêche, l'amande, la bergamote, avec une touche toastée/fumée, me semble plus riche (j'avais en mémoire un nez plus strict, minéral).
Mais ce qui me surprend le plus, c'est la bouche ample, douce, soyeuse, caressante, tout en étant dense et mûre, avec une fine acidité étirant l'ensemble, renforcée par un léger perlant (je le voyais beaucoup plus "tendu").
Le contrepoids de cette générosité, c'est la finale un peu chaleureuse, même si plutôt bien équilibrée par le duo amertume/astringence.
Sur ce, je le mets au frigo pour quelques heures, histoire de voir si je vais retrouver le Collioure de février dernier. Et là, "miracle", ça marche. Le nez redevient plus "pierreux", iodé. La bouche est plus éclatante, tranchante comme une lame d'acier, avec une matière saline/huileuse me rappelant le Caol Ila (whisky d'Islay). Et la finale a perdu son côté solaire pour redevenir plus minérale.
Cela peut être intéressant de servir ce vin à l'aveugle successivement à deux températures différentes (9 et 13 °C) et de voir les réactions des dégustateurs. Peu imagineront que c'est le même vin...
Autant le premier ira bien avec un tartare de dorade aux agrumes, autant le second peut accompagner une viande blanche épicée, un tajine, voire un dessert aux pêches.
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