Peut-être est-ce une signature du Colombard lorsque sa maturité est plus poussée que d'ordinaire, car on est loin ici des techniques et un peu froids Florembelle et Tariquet. Au vu du nez et de la matière, on sent que le raisin était doré, riche, généreux (mais comme le Colombard produit peu d'alcool, cette "vendange tardive" ne fait que 13 °.
La robe est donc d'une belle couleur dorée, laissant échapper des larmes (de joie!)
Le nez est assez incroyable, riche, expressif, entre bonbon rappelant l'enfance, pêche rôtie au beurre et mangue.
La bouche est à la fois vive, tonique, et ronde, à la chair mûre et dense, limite onctueuse, avec une amertume qui monte crescendo pour exploser en finale, se mêlant a des notes de fruits confits et de compote de poire. À noter que s'il y a une certaine forme de douceur, il n'y a pas de sucre perceptible.
La belle Maeva danse vraiment sur le fil du rasoir sans toutefois s'y couper les pieds. Elle réclame par contre des plats qui s'en accommode : tajines au fruits secs, carbonade flamandes, fromages à pâte dure puissants (parmesan, Beaufort)... Une expérience qui ne sera en tout cas pas ruineuse, puis qu'elle ne coûte que 7.20€ la dose de 75 cl.
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