Jusqu'à aujourd'hui, à part le Klevener de Rietsch, je n'ai jamais trop accroché aux vins oranges, un peu trop bizarres pour le garçon très conventionnel que j'admets être. Et puis, arriva cette petite merveille dont je vais vous parler aujourd'hui.
Marcel Gisclard – Emile et Rose –a fait partie des premiers producteurs français à être allé en Géorgie pour visiter les exploitations viticoles et comprendre leurs méthodes de vinification et d'élevage.
Il en a fait une interprétation languedocienne avec son cépage fétiche, le Carignan blanc, et c'est peu de dire que c'est une réussite.
La couleur oscille entre le doré, l'orangé et le rosé.
Le nez est fin et complexe, sur le raisin mariné au rhum, la banane séchée, avec très une légère touche résineuse (ciste). Il ne cesse d'évoluer avec l'aération.
La bouche est ample, aérienne, avec une matière mûre, riche, suivie par une vague de fraîcheur l'empêchant de tomber dans la lourdeur. L'équilibre frôle vraiment la perfection.
Et celle-ci n'est pas du tout remise en cause dans la finale. Bien au contraire : puissante sans être agressive, savoureuse à la limite du jubilatoire – persistant longuement sur des arômes d'abricot secs mêlés de coing et de résine...
Pfffiou. Y a pas mensonge sur l'étiquette : Emile et Rose nous emmène vraiment dans un voyage dont on ne revient pas totalement indemne.
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