mercredi 14 janvier 2015

Si "Apprendre à lyres" vous était conté...


Non, il n'y a pas de faute. C'est juste un jeu de mot un peu tiré par les cheveux, je vous l'accorde. Apprendre à lyres est une cuvée provenant d'une petite parcelle de vignes ... taillées en lyre ! Ca ressemble à ça :


Cette vigne a été plantée par le père d'Odile Verdier, Paul. Et elle a été confiée à son neveu, Maxime Gillier (et petit-fils de Paul). Une sorte de mise à l'épreuve avant de se voir confier de plus grandes responsabilités.

Source : vortex du vin

Il ne s'agissait pas que de s'occuper de la vigne. Il fallait ensuite faire le vin. Et Maxime l'a vinifié à sa façon, avec une rare conscience : les grappes ont été éraflées. Pendant que le moût démarrait sa fermentation, les rafles ont été lavées dans plusieurs bains d'eau successifs pour enlever toute note végétale avant d'être réincorporées (lire l'article de Frédéric à ce sujet). Pour arrondir ensuite le vin, il a été élevé en barrique (non neuve). Pour un premier essai, c'est une belle réussite, il me semble. Odile et  Jacky peuvent être fier de leur neveu :-)
  
La robe est grenat sombre, translucide.

Le nez, toujours sur la finesse, évoque la guimauve, puis la violette, pour arriver ensuite à des arômes de pain grillé, d'encens...

La bouche se montre d'abord ronde et sensuelle, étirée par une fine acidité, pour prendre progressivement plus de corpulence et de densité. C'est un peu Barbie se transformant en Big Jim.

La finale est encore dominée par les tannins du bois, mais ils sont racés et mûrs. L'aromatique évoque les fruits rouges compotés, le cuir et les épices, avec toujours des notes grillées. Il n'y a pas de contre-indication à le boire maintenant, mais je gage que d'ici un an ou deux, une fois que l'élevage sera digéré, ça devrait donner une sacrée jolie bouteille. A 8,20 € pièce, ça vaut le coup de tenter l'expérience (vous nous raconterez, dites ?)

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