mercredi 18 septembre 2013

Vouvray sec 2004 : effleurer le Graal...


Je vous ai déjà dit ici tout le bien que je pensais des Morandières et de la Coudraie, deux cuvées de Vouvray du feu domaine Lemaire-Fournier. Mais je n'avais pas encore goûté son "simple" Vouvray sec, car nous en avions peu en stock. Là, Eric R. a bien remonté le niveau (Coudraie est de nouveau dispo, au passage) et j'ai donc pu prendre une bouteille sans scrupule ;-)

La robe or pâle, est nettement moins évoluée/colorée que celles de ses deux sœurs.

Le nez, puissant et aérien à la fois, est sur le coing frais, celui que vous laissez dans votre cuisine en automne, histoire de parfumer la pièce,  avec une fine touche d'encaustique et de citron confit (alors que les deux autres cuvées étaient plutôt sur la pâte de coing et l'orange confite).

Bouche très ample, délicate, à la limite de l'évanescence – tout en affichant une forte présence – , étirée par une très fine acidité et un léger perlant qui apparaît au bout de quelques minutes.

Cela se conclut sur une finale tonique, gourmande,  avec une amertume typique du cépage, entre coing et écorce d'agrume.

À peine mis en bouche, j'ai eu ce magnifique sentiment d'effleurer le graal vinique, cette espèce de perfection absolue que cherche sans cesse et souvent en vain l'amateur de mon genre. J'avais l'impression que ce vin avait TOUT !  À ce moment-là, j'aurais vraiment voulu que le temps s'arrête, car ça y est, j'avais trouvé la félicité... et puis non, ce c... a continué à défiler. La vie a repris le dessus, avec ses petits bonheurs, ses contrariétés, et mon dieu, c'est pas si mal non plus. Car la félicité, c'est génial du moment que c'est pas trop long ;-) On s'ennuie vite...

PS : que l'on soit bien d'accord. Ce vin n'est pas le plus grand vin qu'il m'ait été donné de boire (fô dire que j'ai bu du lourd, en la matière). Mais peut-être l'un des plus évidents. Une espèce de perfection formelle où tout est tellement à sa place qu'on se dit "mais oui, bien sûr, LE vin, ça doit être ça". Regoûté une heure plus tard, ce sentiment avait disparu. Itou le lendemain. Fugace...


5 commentaires:

  1. Pendant longtemps j'ai cherché la félicité dans les grosses quilles bien chers. Maintenant j'ai compris qu'en connaissant bien ses gouts, en étant pointilleux sur le choix des vignerons mais tout en restant curieux et ouvert d'esprit, la félicité pouvait nous tomber dessus à n'importe quel moment et surtout à presque n'importe quel prix... C'est la magie du vin!

    RépondreSupprimer
  2. Quel dommage de savoir que le millèsime 2013 n'existera probablement pas sur Vouvray...

    RépondreSupprimer
  3. Viens là que je t'embrasse Nico !! :-))

    RépondreSupprimer
  4. cost203

    Voila, j'ai eu l'occasion d'ouvrir une bouteille hier soir...

    Je ne suis pas un spécialiste du vin, je n'ai également pas le vocable adéquat ni la précision gustative, mais bon je fait comme je peux, et le principal, c'est que j'aime le vin...

    La robe : un très joli jaune très clair et "translucide" c'est très appétissant comme couleur, on peut y voir une certaine pureté qui vous invite à boire...

    Le nez : La pomme !!! Wahou ... stupéfiant de netteté... des petites note de miel aussi présente, elles sont discrètes et ne prennent pas le dessus, c'est en fait super attrayant.

    La bouche : pas de surprise...c'est un peu comme le nez, on sent bien ce côté "pomme" qui est bluffant de pureté. Il y a une trame acide qui tend le tout en bouche, c'est équilibré, c'est net, c'est précis...

    En conclusion, a mon avis, il n'est pas si "sec" que cela...bref, moi que je pense "sec", je m'imagine ces vin blanc assez "acide" ... qui font mal derrière la mâchoire, comme quand on mangeait, gamin, ces bonbon acidulés..

    Ce vin est vraiment juste très très bon et on a l'impression que le travail est vraiment bien fait... Tous les convives l'ont appréciés (2 hommes, 2 femmes) ont l'a bu à l'apéro pour lui-même...peut être qu j'aurais du le présenter avec un plat mais bon cela ne c'est pas fait...

    Quand j'ai fait une devinette concernant le prix, les 8euro on scotché tout le monde... D’ailleurs mon ami est reparti avec l'adresse du site...

    Merci pour la découverte...

    RépondreSupprimer
  5. http://escapadoenophile.com/vouvray-sec-2004-lemaire-fournier/

    RépondreSupprimer