Emile et Rose sont des fortiches : ils réussissent à faire rentrer 5 seaux de vin dans une seule bouteille ! Qui dit mieux ? Euh, on me dit dans l'oreillette que c'est un jeu de mot, en fait. Il ne faut pas lire 5 seaux mais Cinsault. Une façon d'indiquer le cépage, l'air de rien, à une époque où il était interdit de le faire en Vin de table. Un peu comme l'Art Amon de Benoît Braujou ou le Zacmau de Causses Marine.
Bon, j'ai un peu l'air bête, moi. Buvons pour oublier.
La robe est grenat sombre, tout en restant translucide.
Le nez sur les fruits noirs sauvages (mûre, prunelle) avec une très fine touche végétale qui apporte du peps.
La bouche est ronde, souple, gouleyante, où l'on retrouve les fruits mûrs et ce "trait de vert" étirant l'ensemble. On n'a pas du tout l'impression de boire un vin du Languedoc, mais un Saint-Nicolas de Bourgueil sur sables (il se trouve que les vignes du domaine sont essentiellement ... sur des sables).
La finale est tonique, légèrement poivrée, mêlant finement amertume et astringence, donnant envie de se resservir (pas trop, hein!).
Bref, un vin pas prise de têt mais avec du fond, idéal pour un casse-croûte improvisé, avec le label AB, et très abordable (6 €).
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