Après une bonne dizaine de séances de dégustations franco-françaises, je m'étais dit que cela pourrait être intéressant pour la joyeuse bande de Saint-Yrieix de voyager en dehors de nos frontières, avec des cépages et/ou des vinifications différent(e)s.
D'habitude, je démarre par une bulle. On ne le verra cette fois-ci qu'à la fin. Là, j'ose démarrer par un vin rouge : un Sepp Zweigelt 2012 de Moser. C'est rond, frais, fin, très fruité, avec une touche d'épices et des tannins imperceptibles. Rien d'ambitieux dans ce vin si ce n'est de régaler le buveur. Le vin de copains par excellence, parfait avec des cochonnailles ou un p'tit casse croûte. Succès quasi général pour ce premier vin !
Je continue avec un Riesling von den Terrassen 2012 du même producteur, servi avec un délicieux merlu mariné aux agrumes.
Un nez sur la pêche, les fruits de la passion et une petite touche fumée. Une bouche droite (mais pas raide), finement perlante, de belle ampleur, rafraîchissante et aérienne. L'accord avec le plat est extra. Tout le monde se régale. Ce coup-ci, le succès est vraiment général (d'ailleurs, on n'a presque plus rien à vendre...).
Allez, on part en Italie, dans le Piémont, avec un Langhe Barbera 2011 de Cascina Corte. Le nez est bien mûr, sur la confiture de cerise noire, avec une touche de fraise et de framboise, quelques épices chaudes. La bouche est charnue, veloutée, généreuse, parfaitement équilibrée par une acidité toute italienne (et spécialement avec ce cépage Barbera).
Avec un magret de canard cuit à la perfection (bien doré à l'extérieur et rosé à l'intérieur), c'est rien moins qu'une tuerie. Là aussi, joli succès (mais ça, il nous en reste, si vous en voulez...)
Avec le fromage, nous descendons tout au sud de l'Espagne en Andalousie, dans une AOC située à l'est de Jerez : Montilla Moriles. Là-bas, point de Palomino Fino, mais juste du Pedro Ximenez. Celui-ci est récolté suffisamment mûr pour ne pas avoir besoin d'être muté.
Cet Electrico del Lagar est élevé sous voile en fûts de chêne, comme le sont chez nous les vins jaunes du Jura. On retrouve donc ces arômes de noix sèche, de curry, de croûte de Comté et une bouche dense et sèche, et en même temps généreuse, presque moelleuse. Pour moi, un vin plus civilisé et facile d'accès qu'un vin jurassien. Mais ça reste tout de même un peu trop violent pour ma joyeuse troupe : beaucoup n'adhèrent pas... Je leur ai expliqué que c'était normal : il faut habituer progressivement son cerveau à ce type de vin pour réussir à l'apprécier pleinement. On réessaiera... en douceur ;-)
On ne pouvait finir sur un échec. Nous concluons donc cette dégustation par une friandise : le Moscato d'Asti de Bera. Un Muscat pétillant, éclatant, gourmand, très rafraîchissant, avec seulement 5.5 % d'alcool, et une centaine de grammes de sucres quasi-invisibles.
Avec la coupe de fraises/glace vanille, c'est "tuerie, le retour". Sans surprise, tout le monde adore. Je n'ai même pas assez de bouteilles pour tout le monde... ni pour vous, lecteurs. J'avais amené là-bas tout notre stock. Patience, ça va revenir...
Finalement, cette soirée "étrange" s'est très bien passée, hormis l'épisode Fino, mais cela vient du côté "vin jaune" que du côté "étranger"...
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