mercredi 26 mars 2014

Z, épisode 2


Non, ce n'est pas la suite du film Z de Costa-Gavras (nous n'avons pas réussi à joindre Yves Montand pour qu'il reprenne le rôle). En fait, nous venons de recevoir le tout dernier millésime du Z de l'Arjolle, l'une des cuvées mythiques de Vins Étonnants.

Je ne vous refais pas le topo sur l'histoire du Zinfandel, un vrai road movie entre la Yougoslavie, l'Italie et les States. Vous trouverez tout ça dans l'épisode 1 que j'avais écrit l'année dernière sur le 2008. Il était alors plus évolué que le 2012, sujet de notre article du jour. Ce qui est intéressant ici, c'est de le découvrir avec toute la fougue de sa jeunesse.

La robe est grenat sombre, translucide.

Le nez est mûr et complexe, évoquant la compotée de cerises aux épices, le tabac blond, le cèdre, le moka... avec une touche végétale/résineuse apportant de la fraîcheur.

La bouche est droite, élancée, avec une matière tonique et soyeuse, dense sans être dure, soutenue par une étonnante trame acide évoquant les vins transalpins, ne faisant que s'amplifier jusqu'à une finale riche, épicée, solaire, généreuse, d'une douceur limite désarmante tant elle est rare dans la production française. 

C'est vraiment un latin lover qui a un pied en Italie (pour la fraîcheur) et un autre en Espagne (pour la finale  baroque très Rioja à l'ancienne).

Ce vin demande un plat à la hauteur, genre tajine aux pruneaux et aux dattes, joues de porc confites à la bière ambrée, pâtes persillées (Roquefort), voire un dessert chocolat/café...

Le lendemain, c'est plutôt le côté italien qui prend le dessus, avec des notes fraîches résineuses que l'on retrouve en bouche (plus ample et plus caressante) avec une superbe trame acide qui explose en finale. On frôle alors le grand vin...

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