jeudi 11 septembre 2014

Encore une soirée trèèèèès éclectique


C'est toujours un bonheur mais aussi une grande frustration de plonger dans le catalogue de Vins étonnants pour organiser une dégustation. On a envie de faire découvrir 1000 vins et on ne doit qu'en choisir cinq, en essayant de varier les couleurs, les cépages, les secs et les doux...

Hier soir, il était difficile de faire plus éclectique dans les styles, même si tout s'est parfaitement enchaîné grâce aux jolis plats de l'ami Gilles Tigoulet.


Avec le melon et le jambon, le Saveur verte de Jeff Carrel se goûtait super bien. Nous sommes sur un Muscat demi-sec légèrement perlant, avec un goût de raisin bien mûr (contrairement à de nombreux Muscats secs, trop "verts" à mon goût) et une grosse fraîcheur due en partie à la présence de gaz carbonique. Pour l'apéro, c'est juste parfait (mais même en dessert, ça pourrait le faire mieux que la plupart des champagnes).


Le plus bel accord de la soirée fut probablement celui-là : risotto aux agrumes confits et fenouil croquant avec un Terres salées de Christophe Barbier. Lui aussi sur les agrumes confits, soulignés par d'élégantes notes fumées, sa fraîcheur cristalline tranchait avec le moelleux du riz. C'était un bonheur de passer de l'un à l'autre. On aurait  voulu que ça ne se termine jamais...


L'accord fut moins évident entre le veau et le Cabernet Franc la Bourdette de Jean-Louis Denois. Celui-ci était un peu trop puissant pour la viande, même si c'est loin d'être un monstre de concentration. Mon plus grand bonheur fut de réussir à le servir à bonne température, ce qui n'était pas simple dans cette pièce à 25 °C... Le vin a donc réussi à conquérir les coeurs.

Comme souvent, j'ai oublié de photographier l'assiette de fromage. Du Saint-Nectaire pour accompagner Louison et Léopoldine du Clos Louie. Ce vin montrait que Bordeaux pouvait produire des vins fins, fruités, digestes et élégants. Même le plus bordophobe de l'assistance l'a apprécié. C'est dire... ;-)


Très bel accord entre la coupe de fruits exotiques et le Riesling Spätlese de Clemens Busch. Pas vraiment de mérite : ce vin est un hymne à l'ananas et à la mangue. Son acidité tranchante comme un rasoir équilibre les 60 g/l de sucres résiduels, et le perlant titille agréablement les papilles. Comme je l'ai expliqué aux convives, cette cuvée n'aurait pas le droit de s'appeler "vin" en France, mais "moût de raisin partiellement fermenté" car il n'a que 8 ° d'alcool. Lorsqu'on le boit, on comprend que ce genre de réglementation est ridicule...


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