mercredi 3 septembre 2014

Une Syrah pure, sans artifice


La production d'Hervé Souhaut a été des plus limitées sur le millésime 2012. Ce qui fait que nous sommes vite tombés en rupture de Saint-Joseph. Il est par contre possible de se consoler avec sa Syrahproduite en quantité plus importante, car elle provient partiellement de raisins achetés à d'autres vignerons (mais elle est vinfiée, élevée et embouteillé par Hervé Souhaut).

Comme pour le 2011 déjà commenté il y a un an et demi, cette cuvée se présente parfaitement dès l'ouverture de la bouteille : pas de gaz carbonique ou de réduction. Par contre, une bonne aération permet d'avoir non seulement une plus grande palette aromatique, mais aussi plus de moelleux et de chair en bouche. Ne pas hésiter donc à l'ouvrir le matin pour le soir ou à le carafer une bonne heure. 

La robe est rouge sombre aux reflets violacés.

Le nez touffu évoque par vagues successives la myrtille, la violette, le poivre blanc, le tabac, la tapenade...

La bouche est tout en rondeur, d'une bonne ampleur, avec une matière veloutée au fruit expressif, de la fraîcheur et de l'équilibre, mais aussi une belle tension qui se prolonge dans une finale mâchue et persistante, entre poivre et clou de girofle. 

Un bel exemple de Syrah rhodannienne qui peut s'apprécier dès aujourd'hui, mais qui gagnera à être gardée deux-trois ans pour gagner encore en complexité.


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