Grüner Veltliner 2013 : la robe est jaune claire, bien brillante.
Le nez est vif, tonique, mêlant le citron frais au citron confit, avec une petite touche d'herbe fraîchement coupée (nettement moins prononcée que l'année dernière)
La bouche est toute aussi vive, limite tranchante, avec un léger perlant titillant les papilles, puis gagnant en rondeur tout en conservant une fraîcheur désaltérante. On est sur le fil du rasoir du végétal/vert en permanence, mais on reste toujours du côté positif de la force... ce qui est un "tour de force" !
La finale mêlant le citron et la sauge a une sacrée niaque sans être agressive, avec la juste dose d'amertume et d'astringence.
Un vin plus classique que le 2012, qui devrait moins désorienter les dégustateurs français.
Zweigelt 2013 : la robe est pourpre/violacée, translucide.
Le nez est expressif, bien fruité, sur des notes de cerises noires et de mûre, avec une touche lactée (yaourt) et d'épices avec l'aération
La bouche est d'abord parasitée par le gaz carbonique, nécessitant une agitation vigoureuse de la bouteille (en évitant de repeindre le plafond). Une fois dégazée, on a une matière juteuse, gourmande, veloutée, avec un fruit (cerise noire et mûre, toujours) d'une rare intensité, mais aussi une fraîcheur assez irrésistible . C'est d'la BOMBE, où je ne m'y connais pas...
La finale fruitée/épicée est au départ un peu serrée - le vin vient tout juste d'être embouteillé. Mais au bout de deux heures d'aération, elle est totalement raccord avec la bouche dans le registre explosif.
Ces deux vins (tous deux à 7,90 €) représentent peut-être les meilleurs rapports qualité/prix de notre site, même si nous n'en manquons pas. Je n'irais pas jusqu'à dire que les vignerons français devraient aller faire un stage en Autriche. Mais il est clair que nous devons arrêter de croire que la France est le centre du monde en matière de vins, et qu'il faut impérativement se remuer pour rester au niveau de nos concurrents étrangers...
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