Il y a quelques années, j'avais dégusté un très bon Riesling de Henschke (Julius 2007, pour être précis) et je m'étais dit que ma foi, ce pays savait faire autre chose que des Shiraz (qui "polluent" un peu le reste de la production nationale). Cette bonne expérience m'a incité à pousser Eric R. à essayer celui de Maverick, un domaine en biodynamie dont nous avons déjà référencé ... les Shiraz ;-)
Et bien, ce Riesling Trial Hill 2010 est une p... de bonne pioche. Ce Riesling devrait plaire à tous les vénérateurs de ce cépage, dont je suis un membre acharné.
La robe est jaune paille brillante.
Le nez est puissant et pénétrant (tout en restant aérien) sur le terpène d'agrume (que beaucoup nommeraient à tort "pétrole". Il y a des Rieslings qui sentent vraiment le mazout, et c'est tout autre chose), la citronnelle et la mangue verte (avec ce côté térébenthine). Avec l'aération, on arrive plus sur l'agrume confit (mandarine) et la cire d'abeille.
S'il est servi à 15 °C, la bouche est très ample, aérienne (limite diaphane) et en même temps intense, ébouriffante,vous instillant ses parfums dans le moindre recoin de votre palais.
Dès qu'il est servi plus frais, on retrouve la droiture rieslinguienne, effilée comme un sabre laser. La bouche devient cristalline comme je l'ai rarement ressentie #merveille
La finale est monumentale, jouissive, avec des amers puissants et subtils à la fois, doublés d'une astringence impressionnante pour un vin blanc : on croque dans l'écorce d'agrume confite (bergamote, cédrat), avec un retour sur les terpènes et la térébenthine. Vraiment décoiffant!
A 25 € la bouteille, ce n'est certes pas donné, mais c'est le prix de beaucoup de grands crus alsaciens ou allemands (et je ne parle pas de Zind-Humbrecht...). A mon avis, on est largement au niveau, d'autant qu'il fait une sorte de synthèse entre le style allemand et français : le côté brutal et sans concession germanique est enrobé d'une élégance bien de chez nous ;-)
PS : un carafage est conseillé, car la capsule à vis a tendance à réduire le vin (mais doit par contre aider à préserver sa pureté cristalline)
A 25 € la bouteille, ce n'est certes pas donné, mais c'est le prix de beaucoup de grands crus alsaciens ou allemands (et je ne parle pas de Zind-Humbrecht...). A mon avis, on est largement au niveau, d'autant qu'il fait une sorte de synthèse entre le style allemand et français : le côté brutal et sans concession germanique est enrobé d'une élégance bien de chez nous ;-)
PS : un carafage est conseillé, car la capsule à vis a tendance à réduire le vin (mais doit par contre aider à préserver sa pureté cristalline)
Ah, le "cristallin" australien…
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