lundi 17 novembre 2014

Chablis le grand bois 2013

 
Romain Bouchard est le fils du producteur chablisien Pascal Bouchard, avec qui il travaille depuis longtemps. En 2006, il rachète le domaine de la Grande Chaume (3,38 ha) qu'il commence à convertir en bio dès 2007. Il est composé de deux parcelles : Vau de Vey (2,77 ha en 1er cru) et le Grand bois  (0,55 ha). Depuis, il l'a complété avec "les dessus de chaude" en Petit Chablis (2,88 ha).
 
Autant dire que le volume du Grand bois est confidentiel (2656 bouteilles), ce qui explique que nous sommes déjà sur cette cuvée en 2013 (alors que le Vau de Vey est un 2012).
 
Au niveau stylistique, nous sommes sur une approche plus proche de celle d'un Thomas Pico que du Chablis acide à l'ancienne. La moitié du volume est élevé barriques de plusieurs vins,  et l'autre en cuve, avec une fermentation malolactique systématique. Si je devais trouver une différence avec les Chablis de Pattes Loup, c'est peut-être une maturité un tout petit peu moins poussée. Donc, pas de fruits exotiques, mais plutôt un côté "lemon curd" (zeste de citron confit + beurre)  qui pourrait vous amener à l'aveugle du côté de Chassagne ou de Puligny. 
 
Lorsque nous avions reçu les échantillons de ce producteur, nous avions goûté le Grand bois 2012, qui était extra... mais plus dispo. Nous avons acheté en confiance le 2013 qui vient d'être embouteillé. Comment k-il est bon ? C'est ce que nous allons voir maintenant...
 
La robe est d'un jaune prononcé pour un chablis.
 
Le nez est intense et complexe, sur le citron confit mêlé de beurre frais, de craie mouillée (et de coquille d'huître après 24 h d'aération).

La bouche est dotée d'un bel équilibre : d'une part une tension provoquée par une acidité taillée au laser. D'autre part une bouche qui sait être mûre ET "caillouteuse", sans qu'un caractère l'emporte sur l'autre.

La finale est réjouissante,  entre mâche calcaire et amertume de l'écorce de pomelo prolongeant longuement le vin, souligné par des notes salines.

C'est déjà super bon, et ne devrait que s'améliorer et se complexifier dans les cinq (dix ?) années qui viennent. Son classicisme aromatique lui permettra d'aller aussi bien avec des Saint-Jacques qu'avec du homard ou un poisson grillé.


 

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