mercredi 23 septembre 2015

Chateaumeillant 2014 : le match retour !


Il y a un peu plus de deux ans, je vous avais raconté dans un récit "séguélesque" ma rencontre avec les Chateaumeillant(s) que nous venions de référencer. Ça se passe ICI. De l'eau a coulé dans le lit de l'Indre depuis. Nous n'avons même pas eu l'occasion de déguster les 2013 que déjà les 2014 débarquent.Vu que j'adore les vins de ce millésime, autant dire que le tire-bouchon m'a démangé grave lorsque j'ai vu arriver les cartons des deux producteurs... Comme le suggérait sagement Oscar Wilde, la meilleure façon de se délivrer d'une tentation est d'y céder. J'ai donc suivi son conseil. Et paf, les deux bouchons.

Si les méthodes culturales, les vinifs et le micro-climat des deux cuvées sont quasi-identiques, les sols diffèrent. Les vignes de l'Envie sont entièrement plantées sur des mica-schistes, alors que celles de Coccinelle sont à moitié sur mica-schistes, l'autre moitié sur sédiments.



La robe est rubis légèrement violacé, bien translucide.

Le nez est fin, frais, fruité, sur la mûre écrasée, la pivoine et l'ardoise chaude. 

La bouche est pure, élancée, avec des tanins fins et soyeux et un fruit croquant. Elle prend de la densité en fin de bouche tout en ne se durcissant pas, avec une finale savoureuse et épicée, au fruit toujours bien présent, avec une bonne persistance. 

Ce qui impressionne dans ce vin, c'est la tension très "schiste" qui ne vous lâche pas de l'attaque jusqu'au bout extrême de la finale. À l'aveugle, on serait bien embêté, je crois. On naviguerait entre la Bourgogne, le Beaujolais et Faugères...



La robe est relativement proche du précédent, peut-être un chouïa plus violacée.

Le nez est plus aérien, et en même temps plus pénétrant, avec des notes de cerises Burlat, de terre fraîchement remuée et une petite touche fumée/tourbée.

La bouche est plus en largeur qu'en longueur, avec une matière plus dense, charnue – tout en restant sur un registre de finesse – avec un côté terrien plus marqué. 

Cela se ressent plus encore sur la finale mâchue, où l'on retrouve la terre et la tourbe, mais aussi des épices (poivre, cannelle). Un vin peut-être moins esthétisant/délicat que le premier, avec un côté jouissif plus immédiat.

A noter qu'après 24 h d'ouverture, l'Envie se densifie et se rapproche plus de Coccinelle tout en gardant son aromatique.


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