C'était mercredi soir la rentrée du "Club Vins étonnants" composé de clients du site habitant près de Limoges (il faut bien qu'il y ait quelques avantages à vivre loin de la capitale). J'avais choisi un thème qui collait au mieux à l'esprit de la maison : les cépages rares ou peu connus (du moins, en France). Il y avait l'embarras du choix en la matière. J'ai privilégié les vins nouvellement arrivés sur le site : il y avait plus de chance que les convives ne les aient déjà pas dégustés.
Comme dans la plupart des dégustations que j'anime, nous avons démarré par une bulle : la cuvée des 6 cépages de Moutard. Elle fait partie des très rares champagnes à avoir dans son assemblage les six cépages traditionnels de la Champagne : Arbanne, Petit Meslier, Pinot Blanc, Pinot Noir, Pinot Meunier et Chardonnay. Pour qu'il n'y ait pas de jaloux, il y a la même proportion de chaque. Après avoir été vinifié et élevé dans des barriques ayant contenu auparavant des blancs de la Côte de Beaune, il est resté sur lattes de 2008 à 2015. On a donc affaire à un vin complexe, au nez Murisaltien, possédant des bulles très fines et une structure charpentée joliment enrobée. Même s'il n'est pas donné (40 €), son rapport qualité/prix est vraiment (très) bon. L'accord avec la gougère était impeccable.
Avec le carpaccio de julienne, nous avons dégusté deux vins blancs en parallèle.
Le Grüner Veltliner n'est pas un cépage rare à proprement parler. Il est très cultivé en Autriche, mais en France, il est quasiment impossible d'en trouver, et il est à parier que 99 % de la population de notre pays n'en a jamais bu. Le Gebling 2013 de Sepp Moser provient de terrasses de loess exposées plein sud, lui apportant une belle maturité. Du coup, il n'a pas le côté "vert/acide" que l'on peut parfois reprocher à ce cépage. Un participant lui trouvait un air de Chardonnay. C'est vrai qu'il pouvait faire penser à un Chablis dans un style un peu moins opulent que ceux de Pico.
La grande surprise vint plutôt de H13. Comme son nom l'indique (?), c'est du Harslevelu, l'un des cépages blancs les plus qualitatifs de Hongrie, plutôt destiné aux Tokaj sec. Le nez n'était pas des plus expressifs, mais en bouche, c'était une boule d'énergie ultra concentrée qui vous traversait le palais, sans qu'elle soit du tout agressive. Après une gorgée, vous ne pouvez dire que "waouh !!!" ou "Oufti" si vous êtes Belge. En tout cas, l'indifférence est exclue, car ce vin vous fait des trucs qu'un autre n'a jamais osé vous faire. Mais je ne peux vous en dire plus. Faut le vivre...
Avec le magret de canard – à la cuisson rosée parfaite – deux autres vins :
Le Seibel dont je vous ai déjà dit beaucoup de bien ICI et LÀ, mais qu'une bonne partie des participants ne connaissait pas. Déjà, son nez floral vous enchante, mais ensuite, sa bouche toute en finesse, fruitée à souhait, ne vous déçoit pas. Comme quoi, il est possible de vraiment se faire plaisir avec un vin de France produit avec un cépage considéré comme un moins que rien. À noter qu'avec le Saint-Nectaire, le côté floral du vin était renforcé, le rendant encore plus irrésistible (et on regrettait alors de n'avoir plus qu'un fond de verre... snif).
Le Blaufränkisch est un inconnu total en France, mais il est considéré comme le meilleur cépage rouge autrichien. Nous sommes ici sur une expression fruitée de celui-ci, destinée à être bue dans sa jeunesse. Le nez est une tuerie totale, très panier de fruits rouges et noirs, d'une intensité et d'une gourmandise rarissime en France. La bouche est plus dense que pourrait laisser l'imaginer le nez, ce qui a déconcerté certains dégustateurs (ils le voyaient certainement plus "glouglou"). Perso, je l'ai beaucoup aimé, car les tanins présents sont parfaitement polis, ça regorge de fraîcheur et de fruit, avec une grande impression de pureté. C'est vraiment hyper bien foutu. Pour 11 €, il n'y a vraiment rien à redire.
La grande surprise vint plutôt de H13. Comme son nom l'indique (?), c'est du Harslevelu, l'un des cépages blancs les plus qualitatifs de Hongrie, plutôt destiné aux Tokaj sec. Le nez n'était pas des plus expressifs, mais en bouche, c'était une boule d'énergie ultra concentrée qui vous traversait le palais, sans qu'elle soit du tout agressive. Après une gorgée, vous ne pouvez dire que "waouh !!!" ou "Oufti" si vous êtes Belge. En tout cas, l'indifférence est exclue, car ce vin vous fait des trucs qu'un autre n'a jamais osé vous faire. Mais je ne peux vous en dire plus. Faut le vivre...
Avec le magret de canard – à la cuisson rosée parfaite – deux autres vins :
Le Seibel dont je vous ai déjà dit beaucoup de bien ICI et LÀ, mais qu'une bonne partie des participants ne connaissait pas. Déjà, son nez floral vous enchante, mais ensuite, sa bouche toute en finesse, fruitée à souhait, ne vous déçoit pas. Comme quoi, il est possible de vraiment se faire plaisir avec un vin de France produit avec un cépage considéré comme un moins que rien. À noter qu'avec le Saint-Nectaire, le côté floral du vin était renforcé, le rendant encore plus irrésistible (et on regrettait alors de n'avoir plus qu'un fond de verre... snif).
Le Blaufränkisch est un inconnu total en France, mais il est considéré comme le meilleur cépage rouge autrichien. Nous sommes ici sur une expression fruitée de celui-ci, destinée à être bue dans sa jeunesse. Le nez est une tuerie totale, très panier de fruits rouges et noirs, d'une intensité et d'une gourmandise rarissime en France. La bouche est plus dense que pourrait laisser l'imaginer le nez, ce qui a déconcerté certains dégustateurs (ils le voyaient certainement plus "glouglou"). Perso, je l'ai beaucoup aimé, car les tanins présents sont parfaitement polis, ça regorge de fraîcheur et de fruit, avec une grande impression de pureté. C'est vraiment hyper bien foutu. Pour 11 €, il n'y a vraiment rien à redire.
Avec la tarte au poire et la glace au caramel, le Mauzac roux de Plageolles était le plus heureux des vins. Et nous avec. Cela fait toujours plaisir de boire des vins moelleux parfaitement équilibrés, à la finale nette et fraîche, pas du tout sucrailleuse. Et une belle aromatique poire confite/pomme au four/ fruits secs/caramel qui allait si bien avec le dessert. Re-dégusté après le vin qui suivait, le vin était encore meilleur, sur une aromatique plus "fruit frais" : on avait l'impression de croquer dans une poire.
En digestif – fallait fêter la rentrée – il y avait une surprise qui était clin d'oeil au vin hongrois. C'était en effet un Madère Malvasia 5 years de Barbeito. Euh, commencent à se dire certains... C'est quoi le rapport ? Eh bien, la Malvasia, c'est ni plus ni moins que le Furmint dont sont issus tous les Tokaj liquoreux. Et en effet, malgré les 19 % d'alcool du vin, on retrouve cette fraîcheur typique du cépage qui réussit à rendre digeste une esencia à 800 g/l de sucres résiduels. Au niveau aromatique, nous sommes sur un registre assez différent, car l'élevage est plus oxydatif sur Madère : on est donc plus sur le café, le pralin, le caramel, avec des notes de zestes d'agrumes confits. Même si on est une "simple" entrée de gamme d'une bonne maison, on dépasse déjà en qualité et en équilibre la majeure partie des Rivesaltes ambrés du Roussillon.
En digestif – fallait fêter la rentrée – il y avait une surprise qui était clin d'oeil au vin hongrois. C'était en effet un Madère Malvasia 5 years de Barbeito. Euh, commencent à se dire certains... C'est quoi le rapport ? Eh bien, la Malvasia, c'est ni plus ni moins que le Furmint dont sont issus tous les Tokaj liquoreux. Et en effet, malgré les 19 % d'alcool du vin, on retrouve cette fraîcheur typique du cépage qui réussit à rendre digeste une esencia à 800 g/l de sucres résiduels. Au niveau aromatique, nous sommes sur un registre assez différent, car l'élevage est plus oxydatif sur Madère : on est donc plus sur le café, le pralin, le caramel, avec des notes de zestes d'agrumes confits. Même si on est une "simple" entrée de gamme d'une bonne maison, on dépasse déjà en qualité et en équilibre la majeure partie des Rivesaltes ambrés du Roussillon.
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