lundi 5 octobre 2015

Un besoin de sérol (quasi) physiologique !



Lorsque je suis parti en vacances (?) dans le Forez, je ne me suis pas contenté d'aller voir les producteurs avec qui nous travaillons (lire ICI et ). J'ai aussi "prospecté". J'avais eu l'occasion lors d'un salon de goûter les vins du domaine Serol et j'avais eu une impression favorable. Etant basé à quelques kilomètres, il eût été ballot de ne pas y passer. Là-bas, je suis tombé sur un passionnant et passionné Stéphane Sérol qui m'a consacré plusieurs heures pour m'expliquer sa démarche. L'homme et les vins m'ont séduit. Les échantillons ramenés à Eric R. ont fait le reste. Allez, hopla, on référence ! À souligner que le domaine est en conversion bio (les Blondins sont déjà AB), ce qui nous a conforté dans notre choix. Pour les caractéristiques des différentes cuvées, cliquer sur le nom de celles-ci. Vous aurez toutes les infos.



La robe est rubis translucide, avec une légère nuance violacée.

Le nez pète le fruit (cerise griotte, framboise, mûre, prunelle), avec des nuances florales (pivoine), épicées (poivre gris) et minérales (terre humide, fer).

La bouche est ronde et souple, gouleyante, avec un fruit très présent et toujours ce fer "sanguin" en arrière-plan. Une belle tension étire l'ensemble, lui apportant beaucoup de peps.

La finale est savoureuse, épicée, terrienne, avec cette impression d'être en contact direct avec la terre qui l'a vu naître. Pas un grand vin, certes, mais un "léger" qui a plus de fond qu'il en a l'air (8.10 €).



La robe est légèrement plus sombre, moins translucide.

Le nez est plus discret, mais plus profond, aussi, sur la cerise Burlat, le noyau, et un côté terrien plus marqué.

La bouche est plus dense, plus charnue, avec un fruit moins pétaradant, mais plus attachant. On est ici plus sur le  velours que la soie. L'équilibre de la bouche frôle l'idéal, avec une grande "naturalité" pour paraphraser Ducasse...

La finale possède une mâche un peu plus ferme, dans un registre "rusticité canaille" des plus irrésistibles. Que c'est bon ! (10.90 €)



La robe est toute aussi sombre, plus violacée.

Le nez a l'expressivité du premier et la profondeur du second, avec une dominante de fruits noirs (mûre, myrtille), des épices plus chaudes, et de jolies notes de violette. 

La bouche est vraiment très belle : ronde, pure, éclatante, avec un fruit séducteur, et puis le fer du premier qui repointe son nez. La matière a chair plus dense, mais aussi plus sensuelle. On se régale.

La finale est nettement plus intense que celle des deux premiers vins, sans qu'elle soit dure. Au contraire, elle est tonique et charmeuse, avec moultes fruits et épices. Miam ! (11.90 €)



La robe est grenat sombre translucide, sans violacé.

Le nez est plus fin et aérien que les trois précédents, tout en étant plus captivant, avec un fruit plus mûr, presque confit, et des épices plus raffinées (et toujours le fer qui pointe son nez). Rien qu'au nez, c'est (très) prometteur.

La bouche est plus ample, envahissant tout le palais d'une matière fraîche et soyeuse, au fruit noble et épicé. C'est classieux et p... bon ! 

La finale est très savoureuse, jouissive, d'une grande intensité aromatique tout en restant souple et gourmande. Rhhaa lovely, aurait dit Gotlib. Du Gamay comme ça, on n'en boit pas tous les jours... On est plus proche d'un cru bourguignon (13.90 €).

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