...il y aussi le Terret ! Comme je l'avais expliqué en évoquant le millésime 2011, le Terret-Bourret était probablement le cépage blanc le plus planté dans le Languedoc au XVIII-XIXème siècle car il servait à produire des eaux de vie et des vermouths. Aujourd'hui, il ne s'en fait plus guère, et comme ce n'est pas un cépage aux arômes flatteurs comme peuvent l'être le Muscat ou le Sauvignon, il a été progressivement abandonné.
On le trouve fréquemment dans des assemblages de blancs languedociens, car il en reste toujours ici et là quelques pieds qui n'ont pas été arrachés, mais il est rarissime en monocépage. Cette cuvée Emmenez-moi au bout du Terret mérite donc que l'on s'y intéresse si l'on est un tant soit peu curieux. Et si vous me lisez, c'est que vous l'êtes ;-)
La robe est jaune pâle, brillante.
Le nez est aérien et intense à la fois, sur des notes de beurre au citron, de caillou chaud, avec une touche lactique (yaourt/pâte en train de lever).
La bouche est ronde, fraîche, croquante, avec une sensation de grande digestibilité, pas sudiste pour un sou. En mangeant (du fromage : Sainte-Maure et scarmoza fumée), le vin gagne en éclat, en expression, en chair, en fruit, tout en gardant sa fraîcheur, prenant des accents quasi-chablisiens. Et du coup, il est difficile de ne pas se resservir. Et de se resservir encore.
La finale a un côté très "minéral/salin" avec l'impression de lécher du sel gemme. Cette sensation saline perdure assez longuement. Il y a vraiment quelque chose d'unique dans ce vin, même s'il demande au dégustateur plus d'effort pour "aller le chercher". Quitte à aller au bout du Terret...
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