mardi 10 juillet 2018

4 Pesnot en pleine coupe du monde !


Une palette de la Sénéchalière vient d'arriver par camion frigorifique. C'est plus prudent étant donné les températures actuelles, d'autant que les vins sont très peu sulfités. J'avais eu l'occasion de goûter ces cuvées à la Dive en février dernier. Mais entre temps, l'élevage sur lies s'est poursuivi. Puis les vins ont été mis en bouteilles. Il me paraissait plus professionnel de les déguster à nouveau, et si possible les 4 d'affilée, histoire d'avoir une vue d'ensemble. 

Trois sont issus du même cépage : le Melon de B... comme écrit Marc sur ses bouteilles (comme ils sont en vin de France, il est interdit de mentionner une AOP sur l'étiquette). La folle blanche, elle, est issue ... de vieilles vignes de Folle blanche (appelée Gros plant en Muscadet). Et vraiment vieilles : pas moins de 90 ans, même s'il y a bien sûr un peu de complantation.







La robe est jaune pâle, brillante, aux reflets verts./


Le nez est fin, profond, sur la pomme fraîche, la pulpe de citron et la pierre humide.

La bouche est des plus élancées,  avec une matière alliant fluidité aérienne et densité, douceur et minéralité. On est dans le "jus de cailloux" dans une version élégante/racée (le double effet schiste + vieilles vignes). 

La finale est marquée par l'écorce d'agrume (mix subtilement dosé d'amertume et d'astringence), se poursuivant sur des notes crayeuses à la vertu dessoiffante. 



La robe est proche, avec des reflets plus argentés. 

Le nez fait plus "nature", avec des notes de cidre et une pointe d'acidité volatile . Il faut dire que la mise est toute récente: le vin est encore chamboulé... 

La bouche est ronde, ample, harmonieuse, avec une matière souple et fraîche qui vous envahit le palais. Le tout est tendu par un fil acide quasi invisible et un très léger perlant. 

La finale est tonique, avec des amers bien présents (sans qu'ils soient oppressants) prolongé par des épices et une légère astringence. 


Miss Terre 2017 (14.90 €)

La robe est très proche. 

Le nez est plus mûr (pomme rôtie au beurre) et plus épicé.

La bouche est élancée comme la folle blanche, mais avec une matière plus riche, plus dense, plus charnue, tout en gardant une belle douceur tactile. L'équilibre général est superbe. 

La finale est ample, généreuse, avec une belle énergie. De la pure beauté liquide, avec des amers superbes et une pointe d'épices. Que c'est bon !...


13ème heure 2017 (26.50 €)

La robe est d'un doré intense, plus proche d'un liquoreux que d'un blanc sec. 

Le nez est mûr et concentré, sur les fruits blancs séchés (pomme et poires tapé·e·s) et les épices douces. 

La bouche est ronde, très ample, avec une matière dense et douce, presque voluptueuse, tout en gardant un bel équilibre. Le Melon de Bourgogne comme vous ne l'avez jamais bu ! Un léger filet de gaz apporte le tonus et la fraîcheur nécessaires.

La finale a un relief hors norme, avec des amers magnifiques, des notes salines, une foison d'épices. C'est à la fois baroque et profondément minéral. Hénaurme !

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