mardi 15 octobre 2019

Anton : un hymne aux fleurs et aux épices


Anton ne correspond pas vraiment à l'idée que l'on se fait du vin autrichien – si tant est que l'on s'en fasse une en France. On pense plus aux cuvée issues du Grüner Veltliner, du (Welsch)riesling, voire du Sauvignon. Ici, aucun de ces trois cépages :  nous somme sur un assemblage Muscat, Scheurebe et Pinot blanc. Clairement, le premier domine, d'autant que le Scheurebe, même s'il descend du Riesling, peut avoir des notes muscatées. Malgré tout, cet assemblage inédit permet de profiter du Muscat dans ce qu'il peut avoir d'agréable sans tomber dans le too much. D'une façon générale, je n'aime pas trop ce cépage dans les vins secs –alors que je l'apprécie beaucoup dans les liquoreux –  mais ici, dans cette version "diluée", je trouve ça très bon !

La robe est jaune très pâle, brillante. 

Le nez est gourmand, mêlant les notes florales (rose, fleur d'oranger, verveine) à la poire et à la pêche blanche, avec une légère touche fumée. 

La bouche est élancée, éclatante de fraîcheur, déployant un jus pur et cristallin, alliant digestibilité et élégance. L'aromatique muscatée est – forcément  –  présente, mais sans trop en faire, et c'est très bien ainsi. 

La finale concentrée dévoile une fine mâche gourmande,  sur des notes de rose, pêche et  bergamote, et une persistance sur une foultitude d'épices et les fleurs séchées,  rappelant les souks méditerranéens. 

Cette cuvée Anton sera parfaite pour l'apéritif. Mais  je la verrais bien aussi sur des tajines, des crevettes thaïs,  des fromages affinés (pâtes lavées ou persillées), voire une tarte aux poires (ou aux pêches). 



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