C'est un peu le marronnier automnal, la dégustation de l'Extra-Libre du Cèdre. Mais on ne s'en lasse pas. Nous sommes cette année sur le solaire millésime 2018, et ma foi, cette cuvée s'en sort très bien : non seulement il n'y a aucune note de surmaturité, mais l'impression de fraîcheur ne vous lâche pas du début à la fin (vive les calcaires lotois !). Et surtout, un fruit très "brut de cuve" qui rappellera des souvenir à ceux qui ont déjà goûté des vins en cours de fermentation chez le vigneron.
La robe est pourpre sombre, à peine translucide.
Le nez évoque la confiture de mûre en train mijoter dans le chaudron (on entend quasiment les blop-blop ).
La bouche est ronde, enveloppante, dotée d'une matière impressionnante, tant dans son volume que dans sa concentration. Mais paradoxalement fraîche, digeste, fruitée, au toucher pulpeux/velouté, et avec un sacré goût de revienzy. Comme quoi, ce n'est pas la grosse matière qui est gênante en tant que telle, mais plutôt son taux d'alcool ou son aromatique tirant vers le surmûr. Là, tout va bien :-)
La finale est puissante, exhibant ses gros tanins musclés. Mais là encore, il y a de la fraîcheur, du fruit, un toucher velouté, quelques épices, ET ON EN REDEMANDE !!!
PS : j'ai regoûté le vin quatre jours après son ouverture (sans protection particulière). Il était encore meilleur qu'au premier jour. Comme quoi, les vins sans soufre ne sont pas forcément fragiles ...et n'ont pas besoin de gaz carbonique résiduel pour les protéger !
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