mercredi 8 avril 2020

Tout feu tout flamme : il porte bien son nom !


Oui, je vous parle encore d'un vin "orange" aujourd'hui. Mais il est très différent de celui de Thomas Finot. Ce Tout feu tout flamme de Vincent Stoeffler est issu du Gewurztraminer, cépage non seulement très aromatique, mais possédant en plus une peau d'un rose soutenu. 


Pas étonnant donc que le vin soit bien coloré sans avoir besoin d'une extraction trop forte. Je présume que la méthode a été proche de celle du voisin Jean-Pierre Rietsch, à savoir une macération carbonique (ou semi-) en grappes entières. Cela expliquerait pourquoi ce Tout feu tout flamme ne présente pas l'astringence et l'amertume de nombreux vins oranges. Je n'irais pas jusqu'à dire qu'il est grand public, mais il devait plaire au plus grand nombre –  à condition d'avoir l'esprit un minimum ouvert. 

La robe est entre l'orange et l'ambré, un peu trouble.

Le nez évoque une bière ambrée dans laquelle on aurait fait infuser des écorces d'orange, quelques pétales de rose,  et une belle pincée d'épices exotiques.

La bouche est longiligne, traçante, dotée d'une matière souple et fraîche, très expressive aromatiquement : rose séchée, écorce d'agrumes, malt grillé, pain d'épices. Un très léger perlant apporte une profondeur et une tonicité supplémentaires.

La finale gagne encore en fraîcheur et en expressivité, sans l'astringence que peuvent avoir de nombreux vins orange. Il y a juste une pointe d'amertume (bigarade/quinquina) qui évoque certaines bières ambrées et autres bitter. Le tout persiste assez longuement sur les épices et la réglisse.


1 commentaire:

  1. Heureux de voir un avis sur un vin nature de Stoeffler. j'aime personnellement beaucoup ce vin et le vigneron d'une façon générale. Dans la meme idée je t'invite a goutter l'Ecce Homo du domaine des Balmettes.

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