lundi 6 avril 2020

Verdier-Logel : 2019, retour à la fraîcheur !


Honnêtement, j'avoue avoir craint que les  vins de 2018 –  d'une façon générale –   nous donne un avant-goût de ce qui nous attend avec le réchauffement climatique. Depuis 2-3 mois, les 2019 qui nous arrivent me rassurent un peu : pour la plupart, c'est la finesse et la fraîcheur qui prédominent, avec souvent des degrés assez faibles (entre 11.5 et 13.5%). Il faut dire que la grosse chaleur a lieu plus ou moins au moment de la fleur, et n'a donc pas eu trop d'impact sur la maturité des raisins. Fin août-début septembre, il faisait raisonnablement chaud la journée, et plutôt frais la nuit. Une année "normale", quoi ;-)

Les trois cuvées de Verdier-Logel que je vous présente ce jour confirme mes impressions. On est très loin des 2018 qui s'échelonnaient entre 14.5 et 15.5 % d'alcool. Et c'est très bien ainsi. Je ne vous parle pour l'instant pas de Poycelan et de Rézinet, car nous sommes encore en 2018 sur ces deux cuvées. Patience...





Les gourmets 2019 (8.50 €)

Vieilles vignes de Gamay sur granit, 13 % d'alcool

La robe est grenat bien translucide (beaucoup plus que 2018).

Le nez est fin et frais, sur la griotte et la violette, avec un tour de moulin à poivre.

La bouche est ronde, très ample, aérienne, déployant avec énergie une matière délicate, soyeuse, exprimant un fruit gourmand et savoureux, sur un fond minéral et épicé.

La finale tonique poursuit dans la même veine, sans le moindre durcissement, avec une persistance sur la griotte, la terre humide et le poivre.



Volcanique 2019 (9.90 €)

Vignes de Gamay de 40 ans sur sol basaltique, 13 % alcool

La robe est grenat translucide.

Le nez évoque la tarte aux quetsches sortant du four – souvenir d'enfance –  saupoudrée d'épices de Noël.

La bouche est élancée, rectiligne, étirée par un fil invisible, avec une matière légèrement plus dense que la cuvée précédente –  un grain tannique un chouïa  plus épais–  mais néanmoins fine, fraîche et digeste, On retrouve la quetsche et  les épices, ainsi qu'un léger trait de fumée (le terroir volcanique ?).

La finale est plus terrienne, avec une fine mâche savoureuse, légèrement crayeuse,  et des notes d'humus. Pour se terminer sur le poivre et des notes sanguines/ferreuses.



Jeunes vignes de Côt  sur basalte, 12 % d'alcool

La robe est pourpre sombre, presque opaque.

Le nez est expressif, sur la crème de fruits noirs et les épices douces, relevé par un fin trait de menthol.

La bouche est ronde, ample, veloutée, avec une matière dense et mûre qui  vous tapisse le palais, sur des notes de cerise noire, de myrtille et de cacao. Et en même temps, on a une sensation de fraîcheur et de légèreté, confirmé par le degré affiché (12 %).

La finale gagne en puissance et concentration, tout en exprimant toujours ce fruit et cette fraîcheur, avec une persistance sur la mûre et le chocolat très très noir.

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