lundi 20 avril 2020

Vieille mule : vous allez enfin aimer le rosé !


Comme vous le savez sûrement, il est interdit – sauf en Champagne – de mélanger un vin blanc et un vin rouge pour produire du rosé. Il est par contre autorisé d'utiliser des cépages blancs dans l'assemblage. Il est par exemple assez classique d'avoir un peu de rolle dans les rosés provençaux. Dans sa nouvelle version de Vieille mule rosé, Jeff Carrel n'y est pas allé de main morte : il a complété le grenache noir avec 40 % de muscat (blanc, donc). La couleur est donc  à peine rosée – elle peut passer pour un blanc – et ça "muscate" pas mal, tout en évitant le too much. Ce qui est certain, c'est que vous n'avez pas du tout l'impression de boire un rosé. Ce qui pour certains sera un argument pour enfin s'y mettre ;-)

La robe brillante hésite entre l'or gris et l'or rose.

Le nez expressif est dominé par les notes muscatées - fleur d'oranger, rose,  pêche, abricot – complétées par le melon et quelques épices.

La bouche est éclatante de fraîcheur – encore renforcée par un léger perlant –  et possède une matière ronde, finement pulpeuse, d'une grande buvabilité '12.5 % d'alcool). L'aromatique est évidemment très marquée par le muscat, avec l'impression de croquer dans un grain de raisin (le sucre en moins).

La finale est tonique, avec de beaux amers évoquant l'orange et le quinquina, puis arrive une subtile astringence qui fait place nette dans le palais et donne envie illico de se resservir, sur un fond d'épices et de pétale de rose.

Ce vin sera parfait pour l'apéro, mais il devrait être intéressant sur des plats typés asiatiques, ou des fromages à pâte lavée. 


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