jeudi 11 juin 2020

Pinot noir Carrel : le grand retour !


Les lecteurs les plus observateurs ont peut-être remarqué que j'avais exercé mon droit de réserve sur le Pinot noir 2018 de Jeff Carrel alors que j'avais dit tout le bien que je pensais des millésimes précédents.  Lorsqu'il est arrivé l'année dernière, je l'ai trouvé plus dur et fermé que d'ordinaire – même si loin d'être désagréable, hein. Mais pas comme je l'aime. J'espérais qu'il finisse par s'ouvrir. Je l'ai goûté à 3-4 reprises. Déception à chaque fois. Aussi, dès que j'ai vu les premières bouteilles de  2019, je m'en suis saisi d'une, l'ai photographiée pour le site et débouchée illico ... à 10 h du matin. Verdict ? Il est à mon goût : tout en finesse, sans la moindre dureté, finale incluse,  avec un très beau fruit. Une belle alternative aux pinots bourguignons de plus en plus hors de prix. Et parfait pour les gens qui n'en peuvent plus des vins très colorés à 14-15 % d'alcool. Merci Jeff ! 

La robe est rubis sombre, mais bien translucide. 

Le nez est fin, sur la griotte confite,  le noyau, le poivre blanc, avec une subtile pointe de terre fraîche. 

La bouche est ronde, ample, soyeuse, avec une matière délicate, aérienne, qui vous caresse sensuellement le palais. L'aromatique est dominée par la cerise rouge fraîche, complétée par l'écorce d'orange et le cacao en poudre. 

On retrouve ce trio dans une finale à la mâche fine et  savoureuse, avec une persistance sur l'orange amère, les épices et une touche crayeuse. 

Voilà un rouge qui peut être servi pour l'apéro avec quelques grignotteries carnées (ou pas), ou accompagner une viande blanche (ou n'importe quel plat vegan), des fromages frais, voire même un dessert aux fruits rouges. 



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