lundi 20 juillet 2020

Enfin un temps à boire de la bière !


Sur l'une des plate-formes de producteurs avec qui nous travaillons, il est possible d'avoir les bières de la Brasserie les Acolytes. L'un des deux "acolytes" est Germain Croisille, l'un des vignerons du renouveau de Cahors (la brasserie est d'ailleurs installée sur son domaine).Et j'oserais dire que cela se sent qu'il y a un vigneron derrière ces différentes bières, car elles me semblent plus destinées à l'amateur de vins qu'à l'amateur de bière – en tout cas, les deux premières). Il y a un travail subtil sur le toucher de bouche, l'aromatique, comme je l'ai rarement rencontré (alors qu'un ami belge qui les a goûtées leur a reproché un manque de caractère). A vous de vous faire votre idée !



(7.05 € les 75 cl)

La robe est acajou très sombre, presque opaque, avec une mousse "café crème". 

Le nez est fin et expressif, sur le malt grillé, le caramel, le café et les épices douces. 

La bouche est ronde, très ample, déroulant une matière dense et douce à la texture crémeuse, sur une aromatique de glace au café, le sucre en moins. Les bulles sont des plus discrètes : on est plutôt sur un léger frizzante. C'est une fine amertume qui tient lieu de colonne vertébrale 

La finale prolonge les sensation sans interruptions, se contentant de renforcer légèrement les amers – on passe du café au lait au café noir –  et d'ajouter une touche de praliné et une pointe végétale rafraîchissante (houblon), avec une persistance sur la café et le caramel. 




(7.05 € les 75 cl)

La robe est cuivrée/ambrée, avec une mousse bien épaisse couleur ivoire. 

Le nez est fin et frais, sur l'écorce d'agrumes confite, le gingembre, le pain d'épices... 

La bouche est à la fois ample et élancée, avec une belle tension dès l'attaque qui ne vous lâche plus, et une matière ronde à la texture moelleuse. Les bulles sont très fines, apportant un crémeux supplémentaire. En arrière-plan, il y a une trame amère subtile, sur le quinquina et la bigarade. 

Celle-ci se renforce légèrement en finale, sans trop en faire, complété par le houblon et l'écorce de pomelo. On reste dans la subtilité et la finesse. 



(6.90 € les 75 cl)

La robe est d'un or intense, avec une mousse blanc bien (bien) épaisse.  

Le nez est très expressif, sur le pomelo, le fruit de la passion et le houblon dans un style floral assez exacerbé. 

La bouche est longiligne, tendue par fine amertume traçante – ça existe, je viens de la rencontrer – avec une aromatique dominée par le houblon et complétée par les fruits exotiques (fruit de la passion, mangue). La matière est douce, aérienne, et les bulles subtiles, finement crémeuses. 

La finale voit se renforcer les amers et l'acidité poindre, sur les mêmes notes de houblon et de fruits exotiques, mais aussi la "tête de cannabis" (c'est un cousin du houblon). 

1 commentaire:

  1. Bonjour,
    Je suis un amateur de bonnes bières, normal je suis Belge hahaha.
    Merci pour cette présentation et pour le partage.
    Je viens moi aussi de mettre en ligne un nouvel article concernant ma dégustation du Champagne Vranken.
    Belle journée à toi.
    Rohnny
    www.mesdegustations.be

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