lundi 18 janvier 2021

Je suis retourné sous la montagne ...

... et je me suis régalé ! Après un petit travail de préparation, tout de même. Car ça y est, Jeff Carrel, à l'instar de nombreux vignerons à tendance bio/nature, commence à laisser du gaz dans ses  vins rouges – je ne m'y attendais pas, à celle-là.  Je n'avais pas goûté cette cuvée depuis trois ans. C'était alors le 2015. Nous sommes aujourd'hui Sous la Montagne 2017.  Entre temps, le style a évolué, suivant l'air du temps : un peu plus de finesse et de fruit frais, une maturité moins poussée. Et un peu de gaz, donc. C'est un assemblage 2/3 Syrah 1/3 Carignan, pas si courant que ça dans le Roussillon. Aromatiquement, la première domine, sans en faire des tonnes. Le Carignan est plus là pour le fond et la "minéralité". En tout cas, ça matche bien, comme on dit de nos jours !

La robe est grenant sombre, mais reste translucide. 

Le nez est au départ un peu fermentaire – yaourt aux fruits noirs – avant d'évoluer avec l'aération sur la tapenade, le bonbon au cassis, le poivre et la violette, d'une façon fine et fraîche.

La bouche est ronde, ample, aérienne, déployant une matière fine et diffuse, quasi impalpable, tout en vous filant un uppercut aromatique sur les notes perçues au nez, doublées d'une fraîcheur de ouf'. Puis l'on gagne en corps et en puissance, avec des tanins poudreux qui font leur apparition, sans abandonner le fruit et la fraîcheur, bien au contraire. 

La finale démarre par une mâche crayeuse, avant d'exploser sur le cassis, la violette et le poivre ... et toujours cette fraîcheur de dingue, renforcée par des notes de menthol et d'eucalyptus, et une persistance sur la fumée et les épices. 

Rarement un "petit vin" n'a été aussi généreux !





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