mardi 5 avril 2022

Irouléguy blanc 2020 : paradoxe liquide et ensorcelant

Comme  chaque année au printemps, le nouveau millésime de l'Irouléguy blanc de Bordaxuria arrive. Ce 2020  est bien dans l'esprit des vins issus de cette remarquable année, avec ce mélange de puissance et de finesse. Pour le tranchant vif qui caractérisait autrefois les vins du secteur, il faudra certainement patienter jusqu'au printemps prochain avec le millésime 2021. J'en saurais plus d'ici quelques semaines puisque je vais bientôt passer au domaine. 

La robe est jaune paille intense, brillante. 

Le nez est mûr, complexe, aérien, sur les fruits blancs rôtis, l'ananas frais, la mangue séchée et des notes de fumée et d'embruns marins. 

La bouche est longiligne, (hyper) tendue par une acidité quasi-invisible tant elle est enrobée d'une matière dense, puissante, très intense aromatiquement, mais étonnamment aérienne, élégante. Délicate, même. Un paradoxe qui relève sans doute de la sorcellerie basque

La tension se prolonge en finale, avec une concentration et une puissance nettement plus flagrantes. L'acidité sort également de sa cachette, complétée par de superbes amers évoquant l'écorce de cédrat, et par des notes d'ananas et de fruit de la passion, avec une persistance sur la fumée et le gingembre confit. 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire