C'est certainement la première fois que du Savagnin apparaît dans un vin du Sud-Ouest. Et apparemment, la famille de Conti est tellement contente de ses premiers essais qu'elle va en planter d'autres – et j'ai cru comprendre que des vignerons voisins allaient faire de même.
Si cela peut paraitre étrange à première vue, ce cépage est pourtant déjà indirectement présent dans la région puisque le Duras et le Petit Manseng sont ses enfants Mais ce sont deux autres demi-rejetons – et pas des moindres – qui rentrent dans l'assemblage de ce Cantalouette blanc : le Chenin et le Sauvignon. Pour l'instant, le Savagnin est minoritaire (20 %) car les quantités produites sont minimes. Mais il y a une chance qu'il prenne de plus en plus de place !
Etant donné le millésime et l'assemblage, je m'attendais à un vin à la vivacité soutenue. Eh bien pas vraiment : on est plutôt sur une droiture cistercienne peu banale dans le secteur.
La robe est or clair, brillante.
Le nez est fin, sur les fruits blancs, le citron frais et la craie humide.
La bouche est élancée, droite, avec l'impression d'une lame d'acier qui s'enfonce dans votre palais, le vin semblant plus minéral que liquide. L'aromatique plutôt austère (citron, caillouteux, légère fumée, pomme verte) confirme cette sensation. L'équilibre frôle la perfection, et la fraîcheur est omniprésente.
La finale prolonge la bouche sans le moindre à-coup, dans un registre toujours minéral subtilement citronné, avec une persistance sur le pomelo et des notes crayeuses.
PS : selon la température et l'aération, ce vin caméléon présente d'autres facettes. Vous pourrez donc avoir affaire à un vin assez différent, même si toujours très agréable.
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