vendredi 29 mai 2015

Macon Loché les Chênes : toujours aussi bien !


Eric R. a ouvert hier une bouteille de Mâcon-Loché Les chênes 2011. Qui est donc devenue d'office la bouteille du jour (dans la mesure où il se goûtait parfaitement). Il faut dire que la dernière fois que je vous ai parlé de cette cuvée, nous en étions au 2009. Il était donc temps de faire une petite actualisation ;-) 
 
La robe est or pâle, brillante.

Le nez est bien mûr, sur la marmelade de pêche et la poire au sirop, avec une pointe de crème brûlée et de pain grillé.

La bouche est ample, élancée, avec une matière à la fois douce et fraîche, charmeuse, tonifiée par un très léger perlant (qui peut disparaître facilement s'il vous dérange. Personnellement, j'apprécie).

La finale est intense, sur des notes de coing et d'orange amère, avec une belle persistance
 
Un vin qui sera parfait avec une viande blanche aux champignon (volaille, veau) ou un poisson de rivière au beurre blanc (sandre, brochet). Il pourra encore gagner en complexité dans les 2-3 ans qui viennent.
 
 

jeudi 28 mai 2015

Vive le Printemps, version Busser

 
Printemps, c'est la nouvelle cuvée de Simon Busser, très différente d'Originel ou de Polichinel, puisqu'elle est 100 % Merlot. Il ne faut pas croire que cela ressemble à un Bordeaux classique. Il n'y a pas d'autre ambition que d'en faire un vin fruité et gourmand, fidèle au terroir calcaire où il est né. C'est totalement réussi !
 
La robe est pourpre sombre, légèrement trouble, avec un côté brut de cuve.
 
Le nez pète le fruit, avec un côté crème de mûre/myrtille et une pointe d'épices.
 
La bouche est ronde, friande, avec une matière plutôt souple, fruitée, accrochant (agréablement) au palais.
 
La finale est légèrement mâchue, avec toujours la mûre et les épices.
 
 
Comme tous les vins de Simon, Printemps est sans sulfite ajouté. Cela n'empêche pas qu'il ait une excellent tenue à l'air, comme le montrent les lignes qui suivent :
 
48 heures plus tard (conservé à température d'appartement, bouteille à moitié pleine), le vin ne présente aucun signe de fatigue. Le nez est plus complexe, avec des notes épicées et ferreuses complétant le fruit. La bouche a gagné en harmonie et en  profondeur, rendant le vin plus attachant encore. La finale est mieux fondue avec le reste et en devient plus gourmande.

96 heures après l'ouverture, toujours pas de signe de fatigue. Curieusement, du gaz est apparu (refermentation ?). Le nez a encore gagné en  complexité. Il y a de la cerise confite, maintenant, et du noyau. La bouche a gagné en moelleux et onctuosité. P... c'est bon !!!

Qui a dit que les vins nature était fragiles ?
 
 

mercredi 27 mai 2015

L'or à la portée de tous !

 
Il nous manquait, ce Pacherenc doux de Capmartin, car nous n'avons que très peu de vin liquoreux bio à un prix abordable. On frôle vite les 15 € les 75 cl. Celui-ci a l'avantage d'être en plus frais et digeste, convenant aussi bien à l'apéro et au foie gras qu'avec une pâte persillée ou un dessert. Bref, le vin multifonction et pas cher. Que demande le peuple ?
 
La robe est d'un or intense pour un "petit vin".
 
Le nez est fin, aérien, sur l'ananas et la mangue, et une touche de fruit de la passion.
 
La bouche est ronde et fraîche, d'une grande pureté, sans cette acidité traçante que l'on trouve souvent dans les vins du secteur. Comme beaucoup de 2014, l'acidité est ici beaucoup plus diffuse, bien présente mais pas écrasante.
 
La finale est nette, sans lourdeur, avec une fine mâche et un retour sur la mangue et l'abricot bien mûr. Miam ! (10,90 €)
 
 

mardi 26 mai 2015

Le chenin du bonheur



Vendredi dernier, notre "club" de Vins étonnants de Limoges s'est intéressé au cépage Chenin au restaurant La Cadole. Apparu dans le Val de Loire il y a plus de 1500 ans, il a conquis le monde grâce à Louis XIV. En effet, la réforme de l'Edit de Nantes a poussé nombre de protestants à quitter notre beau pays. Et les ligériens ont amené le Chenin dans leurs bagages. Cela explique pourquoi l'Afrique du Sud est aujourd'hui le premier producteur mondial de Chenin, suivi par les Etats-Unis. Nous ne sommes qu'à la troisième marche du podium...


Avec des brochettes de poulet/pomme rôtie/brioche, nous avons bu les Moyens du bord, la  Bulle 09. Un pétillant naturel 100 % Chenin de 2009 qui est resté sur lattes jusqu'en 2015 ! Il est dominé par les fruits blancs bien mûrs (pomme, poire), la brioche toastée, avec une touche de coing. En bouche, la fraîcheur prédomine, avec une bulle fine et discrète. C'est très agréable pour démarrer un repas et stimuler l'appétit !


En entrée, du saumon mariné aux agrumes (pamplemousse et citron). Il fallait avec ce plat un vin tendu et cristallin. Le Montlouis Touche-Mitaine 2012 du Rocher des violettes s'est montré tout à fait à la hauteur, apportant sa fraîcheur et sa minéralité qui n'est pas ici un vin mot. On la ressent vraiment, particulièrement dans le crayeux marqué de la finale. Un très bel accord.


Avec le tajine, nous avons servi deux vins l'un après l'autre. Cela permettait de bien comprendre le phénomène de pont aromatique.

Avec les Pièces Longues de Fabien Jouves (un Chenin de Cahors !), le pont aromatique se faisait sur les épices du plat et du vin, se renforçant les uns les autres. C'était assez magique.

Alors qu'avec Le Quart de Noël 2013 de Pierre Ménard,  ce sont les agrumes confits du plat et du vin qui se rejoignaient, avec le même effet amplificateur. Magique bis.


Le moment du fromage est souvent un défi pour les accords mets et vins. Il est résolu ici avec le Vouvray la Coudraie 2004 de Lemaire-Fournier qui est un véritable hymne au coing et des croustillants de parmesan et gelée de coing (recette originale ICI). Cela fonctionne parfaitement, mettant vraiment le vin en valeur.



Nous avons terminé avec un dessert moins sucré que le vin qui l'accompagnait, à base de mangue et d'ananas (et un sorbet aux fruits de la passion). Du coup, le Coteaux de l'Aubance 1999 de Bablut était d'une digestibilité totale. Il faisait plus demi-sec que moelleux. Ses arômes exotiques et confits se mariaient très bien avec le dessert, avec une sensation de fraîcheur. 

Même si on est forcément un peu frustré de ne pas avoir montré toute l'étendue de la palette du Chenin, ces six vins ont réussi à prouver que ce cépage pouvait s'exprimer très différemment, tout en gardant toujours un fil conducteur : la fraîcheur !

vendredi 22 mai 2015

LBV : impossible de rester indifférent

 
Les vieux fans de Jeff Carrel se souviendront peut-être que l'eclectic winemaker avait produit une cuvée LBV au début des années 2000.  Une bonne dizaine d'années plus tard, il applique à peu près la même recette : un Sauvignon bien mûr élevé en fûts de chêne neuf de 300 litres durant 18 mois (d'où le Late Bottling Vintage). Et c'est incroyable; on retrouve pile-poil les sensations que l'on avait pu avoir avec LBV ou Saint-Genis... et qui a un air de famille avec l'Equinoxe de l'Arjolle. Ceux qui aiment ce dernier ne pourront qu'apprécier LBV. Ceux qui le détestent.... vaut mieux qu'ils l'évitent ;-)
 
La robe est d'un or brillant. Le nez est riche, intense, sur le citron confit, la verveine citronnelle, le pain grillé, le beurre noisette, avec une petite pointe résineuse et une touche de vanille.
 
La bouche est raccord : riche, concentrée, baroque, avec une matière grasse et très aromatique, mais aussi une grande fraîcheur citronnée qui équilibre l'ensemble et apporte de la tension. 
 
 
La finale puissante et tonique achève le boulot avec beaucoup de zèle avec un très beau
duo amertume/astringence sur l'écorce de pamplemousse et des notes grillées/résineuses/épicées.
 
 
On ne peut pas dire que ce LBV fasse dans la demi-mesure, mais c'est pour cela qu'on l'adore (ou qu'on le déteste, voire qu'on adore le détester... ou même qu'on se déteste de l'adorer). En tout cas, impossible de rester indifférent.

 
En terme de gastronomie, ce vin demandera un plat à la hauteur, sous peine d'écrabouiller ce dernier. En 2006, j'avais fait une recette pour accompagner le Saint-Genis de Carrel... achetée à Vins étonnants : une langouste au citron confit. Nul doute que ça conviendrait parfaitement. Mais un "simple" risotto aux agrumes confits ou  un tajine irait très bien aussi.
 
 

jeudi 21 mai 2015

Les sens du fruit n'ont jamais aussi bien porté leur nom...

 
A force de dire du bien de 2014, on en oublierait presque qu'il y a des vignerons qui ont fait du super boulot dans le difficile millésime 2013. C'est le cas de Franck Pascal au Jonc Blanc (Bergerac) qui nous offre un très beau Sens du fruit. Rarement elle aura aussi bien porté son nom tant le fruit est pur et intense.
 
La robe est pourpre sombre translucide.

Le nez exhale des arômes de fruits noirs (cassis, myrtille) soulignés par du poivre blanc fraîchement moulu.

La bouche est à la fois droite, tendue par une fraîcheur tonique, et ronde, hyper-fruitée, avec une matière veloutée et charnue.

La finale se montre plus ferme, histoire de revendiquer son origine Sud-Ouest, mais elle ne perd pas en gourmandise et permettra de résister sans faillir au magret de canard ou à l'entrecôte. A 7,95 € la bouteille, c'est une belle affaire :-)
 
 
 

mercredi 20 mai 2015

Quelques photos de Causses Marine

 
Il était grand temps de recommander des vins au domaine Causses Marine. Encore fallait-il qu'il soit mis en bouteilles. C'est maintenant fait, photo à l'appui. D'ici donc très peu de jours, Peyrouzelles sera de retour.

 
Les beaux jours revenant, il est maintenant possible de planter sans risque de gelée qui mettrait à mal le travail accompli...



... sous haute surveillance



Préparation à base de fleurs de pissenlit

 
 
 A Causses Marine, la biodiversité n'est pas un vain mot...
 



 

mardi 19 mai 2015

Beaujolais blanc : l'effet 2014, aussi.


Le climat très particulier de 2014 n'a pas eu qu'un effet bénéfique que sur les vins rouges. Les blancs sont aussi concernés. Quelle que soit la région, ils ont tous une grande fraîcheur. Mais contrairement par exemple à pas mal de 2013, elle ne se définit pas par une acidité saillante, mais elle est au contraire très diffuse, quasi imperceptible, même si les analyses montrent qu'elle est bien là. Où c'est peut-être le plus frappant, c'est dans les vins habituellement tranchants comme le Riesling ou le Muscadet, très frais en 2014, mais sans arêtes vives.
 
Habituellement, ce Beaujolais blanc de la famille Jambon est déjà bien équilibré. Mais il a en plus en 2014 un côté friand, gourmand qui le rend assez irrésistible. On n'est bien sûr pas sur du grand Chardonnay, mais on se régale !
 
La robe est jaune très pâle, plus Chablis que Bourgogne sud.

Le nez est très expressif évoquant certains bonbons de mon  enfance (le roudoudou !),  mais aussi le beurre frais et la poire bien mûre.

La bouche est ample, ronde, éclatante de fraîcheur, avec une aromatique toute aussi expressive que le nez, sans tomber dans l'excessif. C'est tout simplement gourmand, avenant, d'une limpidité totale.

La finale joue en finesse sur le registre amertume/astringence, avec des notes de fruit blanc et de craie mouillée.
 
Le profil aromatique et la structure de ce vin le destinent plus à l'apéritif qu'à accompagner un plat gastronomique.
 
 

lundi 18 mai 2015

Haute cote d'amour !

Bouteille après bouteille, cela se confirme : 2014 est une hénaurme année pour les vins à boire sur le fruit. Pour la garde, il est un peu tôt pour se prononcer. Et puis de toute façon, ils sont tellement bons maintenant que l'on peut sincèrement se demander comment ces 2014 pourraient être meilleurs dans dix ans, une fois qu'ils auront perdu ce fruit magnifique qui fait leur charme.
Le plus bel exemple est peut-être cette "petite" cuvée de Cahors signé  Fabien Jouves (Mas del Périé) : Haute Côt(e) de fruit. Si tous les Cahors ressemblaient à celui-là, cette appellation ferait partie du TOP 3 des appellations préférées des Français, alors que pour l'heure, elle doit être assez loin dans le classement, plombée par l'image des Cahors à 3 franc 6 sous des rayonnages des supermarchés... Car on ne peut que tomber sous le charme de cette bombe de fruits !
La robe est violacée sombre, limite opaque.
Le nez est d'une grande intensité, jaillissant du verre, sur la liqueur de fruits noirs, la cannelle et le benjoin.
La bouche est ample, sphérique, avec une matière soyeuse, fraîche, sensuelle,  explosant de fruit, d'une gourmandise rarement atteinte. J'ai déjà dit beaucoup de bien de La Volcanique et de You Fuck My Wine. Eh bien là, on franchit encore un palier supplémentaire en terme de plaisir. La jouissance ultime n'est pas loin.
La finale évoque la soupe de cerises (noires) aux épices, le sucre en moins. Elle n'est pas d'une puissance et d'une longueur phénoménales, mais on s'en fout un peu... tant que la bouteille n'est pas finie. Là, tu pleures... ou tu en ouvres une autre*... 
Dernière bonne nouvelle : ça ne coûte que 7,50 € la bouteille, ce qui est vraiment cadeau rapport au plaisir procuré !

PS : la même cuvée existe en BIB de 5 litres (ce qui diminue le prix précédent par deux). 
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* Rappelons tout de même que l'abus d'alcool est dangereux pour la santé...

mercredi 13 mai 2015

Jamais les grillons n'ont aussi bien chanté !


En janvier dernier, nous avions découvert à Millésime Bio les derniers-nés du Clos de Gravillas, et ils était trèèès prometteurs : un fruit explosif, de la finesse et de la fraîcheur. Tout ce qu'on aime ! Depuis, une partie des vins a été mise en bouteille, dont Sous les cailloux des grillons. En dehors de quelques notes fermentaires (lactiques, style yaourt) pas franchement dérangeantes, la cuvée tient ses promesses. Jamais des grillons n'ont aussi bien chanté ! 
La robe est rubis violacée translucide.

Si au départ le nez sent le "yaourt aux fruits des bois", avec l'aération arrivent le coulis de myrtille, le poivre et les épices douces.

La bouche est ample et élancée, énergique, avec une matière soyeuse d'une finesse et d'une fraîcheur rares pour un vin rouge. Mais ne nous y trompons-pas : c'est un bien un vin du sud, avec du caractère et du fruit (framboise et cerise) à revendre,  et moultes épices pour l'accompagner.  L'équilibre est juste parfait, et la digestibilité maximale.

La finale à la mâche savoureuse, bien poivrée, rappelle définitivement que nous avons un vin rouge dans le verre. Et lorsque vous grignotez avec, vous vous rendez compte qu'il a beaucoup de  caractère !

Un vin parfait pour les grillades de ce milieu de printemps et pour tout l'été. Les grillons n'ont pas fini de chanter à votre table !

mardi 12 mai 2015

Maccabeu 2014 : et le Sud vous caresse...

Millésime après millésime, les vins se ressemblent tout en ne se ressemblant pas. La climatologie fut très différente en 2013 et 2014. Par contre, les vignes et le terroir sont les mêmes. D'où une certaine continuité dans le changement, oserai-je dire, même si ça fait un peu formule politicarde.
Si je vous dis ça, c'est que je viens de relire ce que j'avais écrit sur le 2013. Et je m'aperçois qu'il y a pas mal de points communs... mais aussi un grand absent : l'agrume. Du coup, le profil du vin en est bouleversé. Nous ne sommes plus sur un "Sancerre du Sud" comme en 2013. Ce Maccabeu 2014 fait plus songer aux cuvées de Maccabeu du Roussillon, à la limite de l'oxydation sans tomber totalement dedans, et qui vont si bien avec les tapas.
La robe est or pâle tirant sur le gris/rose.

Le nez est fin, aérien, sur des notes de nougat aux amandes, de fleur d'acacia et de pierre chauffée au soleil.

La bouche est très ample, envahissant le palais d'une matière douce et caressante, finement grasse, donnant une sensation de grande pureté et d'élégance. On l'imagine épouser la chair nacrée d'un carpaccio de Saint-Jacques ou d'un cabillaud.

La finale minérale, légèrement fumée, persévère dans la finesse, avec juste une fine amertume.

PS : une bonne aération est indispensable pour éliminer une légère réduction.

lundi 11 mai 2015

By Jouves, this wine is fucking good !


Avis à la population :  les vins de France rigolos et sympas de Fabien Jouve sont de retour ! Avec en premier lieu, le cultissime "You fuck my wine ?", un 100 % Jurançon noir. Jurançon NOIR ??? C'est pas un blanc, le Jurançon ? Oui, mais non. Ca n'a rien à voir. En blanc, le Jurançon n'est pas un cépage, mais une appellation où l'on trouve principalement les deux Mansengs (le Petit et le Grand). Là, le Jurançon noir est un cépage issu d'un croisement entre l'Auxerrois (=Malbec ou Côt) et la Folle blanche (qui sert surtout à produire de l'eau de vie). Cela explique pourquoi on le trouve du côté de Cahors, pays de l'Auxerrois, et non de Jurançon, pays du Manseng. Alors que l'Auxerrois est le pays du Chardonnay. Oui, c'est compliqué, le vin...
Ce vin est bon dès l'ouverture. Mais il gagne néanmoins à être bien aéré. 72 heures après, conservé à température ambiante, il était encore meilleur, sans une trace d'oxydation !

La robe est violacée sombre, mais bien translucide.

Le nez intense évoque la confiture de fruits noirs en train cuire dans le chaudron dans laquelle on aurait ajouté une pincée de cinq-épices.

La bouche est énergique, avec une belle ampleur et une matière juteuse débordant de fruit. Ce vin est d'une grande souplesse et digestibilité pour un vin du Sud-Ouest.

La finale a une mâche savoureuse bien épicée, avec des notes ferreuses/salines.
Bref, quand on vous dit que c'est foutrement bon (= fucking good), on le pense vraiment ! Pour un tout petit peu moins de 10 €, le bonheur n'a jamais été autant à votre portée (je devrais me lancer dans la pub, moi).

jeudi 7 mai 2015

Plus éclectique, tu meurs...


Deux semaines seulement après la dernière dégustation, le club de Saint-Yrieix a eu le droit à une dégustation très éclectique, avec des grands écarts entre les styles de vins, les régions, les prix... Une dégustation Vins étonnants, quoi...



Pour l'apéro, une très belle bulle (d'argile) de Denois . Je vous en ai parlé il y a peu ICI.  J'avais pris la version extra-brut afin que tous les palais puisse l'apprécier. Tout le bien que j'en pensais a été conforté : elle a été très appréciée par tous (d'ailleurs, il y en a plus en stock pour l'instant...). Il reste encore un peu de Brut Nature, par contre. L'accord avec les gougères aux noisettes était impec.
Puis nous avons poursuivi avec un des mes chouchous : Bistrologie blanc. C'est un euphémisme de dire que ce vin a plu. Tout le monde a  a-do-ré ! Faut dire qu'il est dur de résister à cet assemblage Sauvignon / Colombard / Chenin, mûr, rond, et frais, très légèrement perlant. Et ça se mariait très bien avec la salade de gésiers/foie gras. Il en reste encore, même si le stock a pris une belle claque hier soir...
Pour continuer, la cuvée de prestige de Terre de Chardon : Chardon-Marie 2013. Une quasi pure Syrah provenant de la plus belle parcelle du domaine, d'une rare concentration tout en étant douce et soyeuse. Une caresse en bouche très poivrée/lardée/olive noire, mais aussi fruitée/florale grâce à une aération de dix heures qui l'a complexifiée. Beaucoup sont tombés sous son charme, même si pour d'autres, ce vin avait trop de personnalité. Le rib épicé allait très bien avec le vin.
Un petit tour dans le Jura, ensuite, avec les Marnes 2011 de Bornard. Ce Savagnin a d'abord été ouillé un an avant de connaître le voile environ trois ans. Ainsi, il présente une grande douceur en bouche et une aromatique qui n'est pas marquée par l'éthanal, mais par les épices. Luis aussi a été longuement aéré toute la journée. Evidemment avec le comté et le curry, c'était top !
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Nous avons fini avec des fraises (pas celles de cette image, mais j'ai oublié de photographier le dessert) accompagnées des Pins de Tirecul la Gravière 2013. Un  Monbazillac qui montre que l'on peut faire riche tout en étant frais et digeste. L'apport de la Muscadelle, de vrais raisins botrytisés et la non-chaptalisation y sont pour quelque chose. Le savoir-faire du domaine aussi.  Vraiment excellent, et un très bon rapport qualité/prix pour cette "petite" cuvée.

mercredi 6 mai 2015

Volcanique : éruption de plaisir !


Allez, on continue la découverte des 2014 avec la Volcanique. S'il y a un vin qui peut vous prouver la beauté de ce millésime, c'est bien celui-ci. Du Gamay comme ça, on n'en boit pas tous les jours.

 La robe est pourpre translucide, avec des reflets violacés.

Le nez saute énergiquement du verre, sur des notes de cerise, de myrtille et de yaourt au fruit des bois.

La bouche est une explosion de fruits et de fraîcheur, avec une matière pulpeuse, charmeuse, sans jamais tomber dans le vulgaire. N'empêche qu'une telle concentration de gourmandise au centimètre cube dépasse l'indécence, mais on en redemande.

La longue et belle finale accroche très légèrement, mais c'est une accroche polissonne. Celle qui te pousse à te prendre une nouvelle gorgée et plonger la tête la première dans ce jus de cerise pur, le sucre en moins.

Vraiment, ce vin est une p... de merveille, et à ce prix et en bio (7,00 €), c'est juste insensé...

PS : une bonne aération est la bienvenue même s'il est abordable dès l'ouverture


mardi 5 mai 2015

Moyens du bord : l'original



Le Moyens du bord version bulles ferait presque oublier qu'il existait une version "blanc tranquille" dont nous venons de recevoir le millésime 2014. Chouette, c'est marqué Chenin sur l'étiquette de ce vin de France. Y aura pas besoin de se contorsionner pour indiquer le cépage sur  notre site!!
Comme d'hab', on est sur un vin sans prétention, fait avec les "moyens du bord", sur un style digeste (11,5 % d'alcool), naturel, qui devrait beaucoup plaire à ceux qui apprécient boire à l'apéro des blancs pas prises de tête. Avec un crottin de chèvre affiné, de l'andouille de Vire tranchée ou des copeaux de jambon cru, ça vous ferait presque un repas ;-)

La robe est or pâle.

Le nez est assez discret, sur le coing frais, la pomme séchée et le miel.

La bouche est ronde, fraîche, désaltérante, avec une fine acidité qui apporte du peps et de la tension.

La finale a cette belle amertume typique du cépage qui lui va si bien, avec un retour sur le coing et des notes crayeuses. C'est ni puissant, ni très long. Juste glouglou. 



lundi 4 mai 2015

Brusqu'envie de Brusquembille !



Je vous ai parlé la semaine dernière du style des 2014 qui arrivent en nombre en ce moment. La Brusquembille l'illustre parfaitement. Une très belle maturité qui pourrait donner un vin too much dans une année "normale" (existent-elles encore ?). Mais celle-ci est contrebalancée par une fraîcheur hors-norme pour un Côtes du Rhône.
Le vin était à son apogée deux jours après l'ouverture. Un bon carafage est donc vivement conseillé (au départ, il était réduit).
La robe est violacée sombre, mais translucide.

Le nez est très expressif sur les fruits noirs bien mûrs (mûre, myrtille, cerise noire) et les épices douces. Le tout est relevé par une pointe de fraîcheur tonique.

La bouche est à la fois bien ronde, avec une matière juteuse/pulpeuse au fruit intense, et en même temps hyper tendue par une acidité impressionnante pour un vin "sudiste".

Les deux se rejoignent dans la finale pêchue, où se mêlent les fruits noirs et les épices du nez. La mise en bouteille est toute récente (d'où la réduction à l'ouverture et le carafage en ce moment). A partir du mois de juillet, vous dégusterez une des "fruit bombs" de l'été !