mercredi 30 mars 2016

Et paf... trois nouveaux blancs de Carrel


C'est fou, ça! J'ai dégusté à Vinisud les dernières nouveautés de Jeff Carrel (et il y en avait pas mal). Eh bien, un mois plus tard, je ne suis déjà plus à la  page... Quatre nouvelles cuvées sont arrivées la semaine dernière : trois blancs et un rouge. Le rouge, je vous en parlerai bientôt car il mérite un billet  lui tout seul. Intéressons-nous aujourd'hui aux trois blancs.




Ce Maccabeu provient du Roussillon, mais pas du même endroit que le Carignan qui lui ressemble beaucoup. Ce dernier provenait de Caramany. Celui-là vient de Cases de Pene (vallée de l'Agly). Ceci dit, il y a un air de famille dans leur côté facile à boire. Du même cépage que le TP3 blanc, il possède cette même fraîcheur sans agressivité. Un vin sympa pour l'apéro ou les tapas.

La robe est jaune pâle.

Le nez est fin, citronné, avec une touche de poire williams et de pointe fermentaire.

La bouche est ronde, fraîche, croquante, avec une acidité totalement intégrée et un léger perlant donnant de la tonicité. C'est glougloutant à souhait.

La finale est marquée par une amertume "cheninesque"' (écorce de pomelo) et des notes poivrées/épicées.  Après aération, il gagne en tension et en "pierrosité" surtout en finale.




Nous remontons dans le Sud du Languedoc avec deux cépages : le Grenache blanc et la Marsanne. Le terroir argilo-calcaire apporte une structure et une tension que le premier vin n'avait pas. Plus de profondeur et d'austérité, aussi. Pas sûr qu'à l'aveugle je partirais en Languedoc...

La robe est encore plus pâle.

Le nez est plus délicat/discret, sur des notes florales/iodées/caillouteuses.

La bouche est éclatante, cristalline, avec un côté "eau de roche". Elle est donc plus austère aromatiquement, privilégiant le minéral (ça fait un peu eau salée légèrement citronnée, mais c'est super bon, hein).

La finale est très "kimmeridgienne" avec une belle mâche calcaire complétée par des notes salines et une touche citronnée. 

Un vin d'esthète dans un style dépouillé.

Le lendemain, il a gagné en ampleur et en gourmandise. Ne pas hésiter à le carafer, donc.



Lui  aussi vient du Languedoc. Aux deux cépages précédent s'ajoutent le Bourboulenc. Mais ça n'explique pas toute la différence. On sent dans ce vin plus l'intention du vinificateur qui a voulu en faire un vin opulent, sexy, qui épate dès la première gorgée. C'est réussi, même si on peut le trouver un peu too much. En tout cas, pour le prix (6,90 €), c'est carrément bluffant !...

La robe est proche du premier. 

Le nez, après une bonne aération, est bien expressif, sur des notes florales (rose, violette) et de fruits jaunes (pêche, abricot) sans que ce soit too much.

La bouche est ample, riche, avec une matière généreuse – limite grasse – équilibrée par une acidité affûtée, presque tranchante, et une aromatique plus exubérante que les deux autres vins (toujours fruits jaunes, et la rose).

La finale est finement mâchue, avec toujours des fruits, une p'tite pointe de rose et pas mal d'épices, et surtout une p... de fraîcheur qui équilibre tout ça. 

Un sacré vin !




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