L'Altesse (ou Roussette) est un cépage qui montre des visages très divers selon l'endroit où elle pousse et le vigneron qui la vinifie. Peu de points communs en effet entre une Altesse de Maillet, de Grisard, de Giachino ou de Dupasquier. Franck Peillot a sa façon bien à lui d'envisager ce cépage : afin d'en montrer toute la complexité, il la ramasse par tris successifs, vinifie les lots séparément, pour ne les assembler qu'en fin d'élevage.
Une méthode qu'il applique tout aussi bien pour sa cuvée "classique" que pour cette QV à Louis, si ce n'est que cette dernière est un assemblage de lots "extrêmes" : du très mûr côtoie du très vif, et cela donne un vin qui sort de l'ordinaire.
La robe est d'un or intense, brillante.
Le nez est expressif et bien mûr, sur des notes de pêche jaune, de miel et de raisin confit.
La bouche étonne par sa droiture et sa vivacité, tendue par une acidité très "sabre laser" qui se prolonge longuement, au delà-même de la finale. Elle est heureusement enrobée d'une matière avenante, pulpeuse, au bon goût de raisin surmûri, et quelques notes beurrées.
La finale est savoureuse, finement mâchue, avec un bon goût de pomme rôtie au beurre, équilibrée et prolongée par cette acidité qui vous pénètre autant l'âme que le palais.
Cette QV 2013 devrait pouvoir accompagner avec bonheur un foie gras ou un poisson de rivière à la sauce crémeuse. Si la bouteille n'est pas finie, on doit pouvoir la terminer avec un fromage bien affiné.
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