Quand je parle de méthode, je ne parle pas de façon de faire – quoi que – mais de méthode traditionnelle. Celle-ci s'appelait jadis méthode champenoise, mais les vignerons de Champagne y ont mis le holà : ils estimaient qu'il n'y avait pas de raison que leurs collègues de France et de Navarre profitent de leur notoriété à bon compte. Et puis, on ne mélange pas les torchons – eux – avec les serviettes – les autres. À moins que ce ne soit l'inverse ;-)
C'est un peu le sujet du jour, tiens. Ce serait instructif de faire déguster à l'aveugle à un panel de consommateur la méthode champenoise traditionnelle de Nicolas Gonin (10.50 €) en face de champagnes du même prix, voire un peu plus chers, soyons sympa : allons jusqu'à 15 €.
Il est fort à parier qu'elle s'en sortirait haut la main, car c'est mûr, équilibré, sans verdeur ni sucrosité, avec des bulles fines, pas agressives. Bref, l'antithèse des champ's à bas prix, personnification de l'horreur œnologique.
Et pourtant, l'assemblage est des plus baroques : jacquère, chardonnay, viognier et aligoté ! Pas pour rien qu'on le vend à Vins étonnants ;-) Les vins qui constituent l'assemblage sont du millésime 2011 (deux ans sur lattes, puis près de deux ans en bouteille) ce qui explique la complexité et la finesse de cette méthode à prix modeste.
La robe est d'un jaune paille intense, avec une couronne de mousse blanche et des bulles fines éparses.
Le nez est mûr et subtil, sur des notes de miel, de pâte d'amande et de brioche. Avec l'aération arrivent le coing et la pomme au four.
La bouche est fraîche et traçante, enrobée d'une matière ronde et mûre, désaltérante, tonifiée par des bulles bien présentes mais pas agressives.
La finale est expressive, soutenue par de nobles amers, avec un côté savoureux épicé/salin qui donne envie d'en reboire de suite une autre gorgée. Avec l'aération, c'est encore le coing qui s'exprime, au point que l'on pourrait croire boire un Vouvray/Montlouis effervescent.
PS : que l'on soit clair. Cette méthode n'a pas pour ambition d'égaler des champagnes de qualité supérieure comme peuvent en faire Laherte, Boulard ou Tarlant. Mais elle offre clairement du plaisir alors que les champ's à bas prix sont souvent abominables.
La robe est d'un jaune paille intense, avec une couronne de mousse blanche et des bulles fines éparses.
Le nez est mûr et subtil, sur des notes de miel, de pâte d'amande et de brioche. Avec l'aération arrivent le coing et la pomme au four.
La bouche est fraîche et traçante, enrobée d'une matière ronde et mûre, désaltérante, tonifiée par des bulles bien présentes mais pas agressives.
La finale est expressive, soutenue par de nobles amers, avec un côté savoureux épicé/salin qui donne envie d'en reboire de suite une autre gorgée. Avec l'aération, c'est encore le coing qui s'exprime, au point que l'on pourrait croire boire un Vouvray/Montlouis effervescent.
PS : que l'on soit clair. Cette méthode n'a pas pour ambition d'égaler des champagnes de qualité supérieure comme peuvent en faire Laherte, Boulard ou Tarlant. Mais elle offre clairement du plaisir alors que les champ's à bas prix sont souvent abominables.
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