Je ne sais pas si c'est l'effet millésime ou un changement de vinification au Mas de Gourgonnier, mais cette version 2012 diffère totalement des années précédentes. Plus de fruit, de finesse, de complexité. Et surtout un véritable charme digne de cuvées nettement plus onéreuses. Des vins d'entrée de gamme de ce niveau (9,50 €), j'en souhaite à tous les producteurs !...
La robe est grenat translucide (ni sombre, ni violacée, ni pourpre.... ce qui devient rare). On dirait presque un Bourgogne.
La robe est grenat translucide (ni sombre, ni violacée, ni pourpre.... ce qui devient rare). On dirait presque un Bourgogne.
Le nez est fin et frais, sur les fruits rouges confits (fraise, framboise), le poivre blanc, les épices douces, et une petite pointe de menthol et de fumée.
L'attaque en bouche, pure, fluide et fraîche, ferait presque plus penser à un blanc qu'à un rouge (ou à un Bourgogne, ce qui est presque pareil). Puis elle s'étire longuement, soutenue par une fine acidité, développant une aromatique élégante, entre fleur (violette, tubéreuse), fruit (framboise) et tabac. Les tanins se font toujours très discrets, ne commençant à n'apparaître qu'à l'approche de la finale.
Celle-ci, finement mâchue, est totalement raccord, avec des notes épicées, fruitées, et florales, et toujours cette pointe mentholée/fumée, et puis de nouveau le tabac, en dernier ressort. La persistance n'est pas d'une grande intensité. Elle est plus de l'ordre du subtil. De l'insidieux, même. Au lieu de simplement s'éteindre, elle crée un vide qu'une nécessité intérieure vous invite à combler. Et c'est un peu le début de la fin. Du verre. De la bouteille. De votre vie pépère. "Le Baux est mien" sera désormais votre devise.
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