Rhaaah, y a du soleil ! Je peux enfin vous parler de rosé sans avoir l'air d'un VRP de Miko chez les Inuits – quoique avec le réchauffement climatique, c'est peut-être un métier d'avenir ? Pour démarrer en fanfare, j'attaque direct par ce qu'il se fait quasiment de mieux dans le genre : Pesca la luna 2015 de Zélige-Caravent. Ici, on sent que ce n'est pas un sous-produit de la vinification des rouges, mais qu'il y a derrière une (belle) intention. Le genre de rosé vinifié par des gens qui d'ordinaire n'aiment pas ce type de vin, et qui se grattent la tête en se demandant "mais comment va-ton procéder pour produire quelque chose de bon ?"
Eh bien ma foi, la réflexion a porté ses fruits, car c'est vraiment (très) bon !
Par contre, du gaz carbonique a été laissé. Si on aime le perlant, on peut le laisser. Perso, je l'ai viré. Mes notes ci-dessous sont donc celles d'un vin dégazé...
La robe est entre le pétale de rose et le saumon pas trafiqué (pas orange vif, quoi).
Le nez est subtil et aérien, entre notes de petits fruits rouges, d'écorce d'agrume, d'épices et de bonbon acidulé.
La bouche est ample, enveloppante, même, avec une matière douce, effleurante, et une fraîcheur acidulée tonique, vivifiante. On pressent déjà un début d'amertume – orange amère – qui va s'intensifier encore en finale.
Cette dernière est intense, mêlant subtilement acidité, amertume et astringence, réussissant à en faire quelque chose de classieux, d'élégant. Elle se prolonge sur des notes salines/crayeuses du plus bel effet.
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