... disait (à peu près) la chanson. Bon, vous pouvez aussi en donner à votre dame. Y a pas d'interdiction. Mais en l'occurrence, il n'y avait que des hommes réunis hier soir pour notre étonnante dégustation mensuelle. Comme d'hab', il a fallu faire des choix – forcément cruels – parmi les vins que nous proposons de cette belle et vaste région. Je me suis limité aux rouges, car en introduction de cette soirée, je voulais faire découvrir quelques Roussillon(s) d'un ami producteur (pas référencés pour l'instant).
Nous démarrons avec des toasts "provençaux", avec donc deux blancs et un rosé du Mas Bécha. Les trois sont très bons, même s'ils gagneraient tous à être attendus 3-4 ans pour se complexifier. Pour en savoir plus, il faudra attendre un article que je publierai sur les vins du domaine (rouges inclus) sur mon blog perso.
Avec des rougets aux herbes et aubergines grillées, j'ose un Châteauneuf du Pape 2013 du Mont Thabor. Eh bien, ça matche, comme on dit maintenant. La finesse des tanins et les notes tertiaires épousent parfaitement ce poisson bien typé. Déjà bien équilibré lorsqu'il est bu en solo, il paraît encore plus frais avec les rougets. L'olive noire le rend encore plus intense. Un joli moment de gastronomie !
Avec un magret à l'accompagnement tout aussi provençal, nous poursuivons avec deux Syrah(s) rhodaniennes du millésime 2015 : à ma gauche, un Saint-Joseph "un autre monde" du domaine Barou, à ma droite un Crozes-Hermitage Georges Reynaud du domaine Les Bruyères. Le comparatif est très intéressant, car bus seuls, les caractères des vins eurent été perçus différemment. Au nez, le Crozes gagne le match de l'expressivité, avec des notes de fruits noirs bien mûrs/violette/poivre/lard fumé. Le Saint-Jo est plus discret, avec un léger boisé qui ressort. En bouche, le Crozes est puissant, impétueux, avec une grande fraîcheur et une mâche finale très "calcaire". Alors que le Saint-Jo est beaucoup plus fin, sur la tension et l'élégance, avec une finale sans la moindre dureté. Autour de la table, une majorité penche pour le Saint-Jo, trouvant le Crozes un peu too much. Mais il est fort probable qu'une autre tablée aurait pu préférer le Crozes, car il était vraiment très bien (perso, j'aime autant les deux, ).
Pour finir la série des rouges avec de la tomme de Savoie, je sers un Cairanne Terra Rosea 2015 du Coteaux des Travers. Le nez est très gourmand, sur des notes de framboise, de mûre, d'encens et de pivoine. La bouche pète de fraîcheur, avec une belle tension. La matière demande encore un peu à s'affiner, mais son fruité et son naturel sont assez irrésistibles. La fraîcheur s'amplifie encore en finale, avec des notes mentholées/épicées. Merci les 30 % de Mourvèdre !
En guise de bouquet final, une vendange tardive de Clairette signée Terre des Chardons. Cet Éloge d'automne (2012) mérite ... des éloges, car c'est vraiment délicieux. L'aromatique est complexe (figue, orange confite, malaga, toffee...), la matière riche et intense sans être jamais lourde, équilibrée par une acidité impressionnante, presque mosellane. Un régal qui se marie bien avec les glaces vanille et praliné.
Vous l'aurez compris : encore une belle soirée. Vivement le mois prochain !
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