C'est fou comme ça fait du bien de revenir de temps en temps à des vins "classiques". Les vins qui sortent de l'ordinaire, c'est toujours une aventure, avec l'impression de marcher au bord du précipice du bon goût. Mais c'est comme les confitures. Au bout d'une semaine de prune/potimarron, orange/cardamome et citron/olive verte, vous prenez un pied pas possible avec une tartine de confiture de framboise ou d'abricot. Donc oui, ce Petit Princé a été ouillé, n'a pas connu le voile ni une macération, des peaux. Il a même été sulfité (si, j'vous jure. Mais pas trop, tout de même). Mais p... que c'est bon !
Précision : le vin était stocké à l'entrepôt (13 °C) puis s'est réchauffé 20 mn au bureau (donc certainement 15°C).
Précision : le vin était stocké à l'entrepôt (13 °C) puis s'est réchauffé 20 mn au bureau (donc certainement 15°C).
La robe est dorée, brillante, sans en faire trop non plus.
Le nez est fin et profond, sur la pomme rôtie, la gelée, de coing, avec un fond d'ardoise chaude et de yuzu.
La bouche est ample, très douce, caressante, tout en déployant une belle énergie en arrière-plan, et une tension qui ne tient qu'à un fil d'une finesse irréelle ... mais qui ne rompt point. On est vraiment dans la légèreté aérienne angevine qui m'avait émerveillé lorsque j'avais découvert dans les années 2000 les vins blancs du domaine des Sablonnettes. Le paradoxe, c'est qu'une grande force s'en dégage (un paradoxe que l'on retrouve dans nombre de rouges Bourguignons).
Ce fil ténu et incassable, donc, poursuit sa route dans la finale, renforcé par de nobles amers qui évoquent autant l'écorce de pomelo que la gentiane. Puis arrivent une fine mâche et des notes salines/épicées. Il s'en dégage quelque chose de fort, marquant, mais sans la moindre agressivité. Vos résistances sont brisées avant même d'en avoir pris conscience. Vous êtes bien, là, avec votre verre de Petit Princé. Le reste, pfff... on verra plus tard.
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