vendredi 6 octobre 2017

Avoir la Banate tous les jours !


Comme assez souvent, tout à démarré avec un courriel du producteur, Jean T'Kint, qui nous proposait de découvrir ses vins. Il possède un petit domaine cultivé en BIO constitué essentiellement de vieilles vignes de Grenache et Syrah (60 ans et plus). On refuse assez rarement, car nous sommes curieux de nature. Nous recevons quelques jours plus tard deux bouteilles : un 2013 et un 2014 (il n'y a qu'une seule cuvée). Et c'est la baffe : je n'avais jamais bu de Rhône Sud aussi fins et aussi frais ! Nous ne pouvions pas ne pas les référencer : nos clients doivent connaître les vins de la Banate. Comme il restait au producteur un peu de 2012, nous en avons pris aussi. Je l'ai dégusté dès qu'il est arrivé avec ses petits frères. Pour être honnête, ce n'est pas celui qui me convainct le plus ( c'est le premier millésime du producteur). Mais les deux autres, didiou, qu'ils sont bons !


La Banate 2012 (12.90 €)

La robe est grenat translucide, avec de la profondeur.

Le nez est fin, délicat, sur des notes de cerises confites, de fraise, avec une pointe d'écorce d'orange et quelques épices

La bouche est élancée, avec une matière soyeuse qui prend progressivement de l'ampleur. Il y a du (beau) fruit, de la fraîcheur, une élégance nonchalante. 

La finale est plus terrienne, avec une mâche crayeuse affirmée. On y retrouve la cerise – noyau inclus – les épices qui se prolongent agréablement. 



La Banate 2013 (11.00 €)

La robe est grenat translucide avec un début d'évolution (ça tire vers le tuilé).

Le nez est assez discret, sur la griotte, la quetsche, le noyau et les épices douces.

La bouche est éclatante de fraîcheur avec une fine mais insistante acidité qui trace son sillon dans le palais et étire le vin. Les tanins sont soyeux, d'une finesse à la limité de l'impalpabilité. Et puis un fruit (cerise !) très pur, plus bourguignon que rhodanien.

La finale est finement mâchue, avec des saveurs de terre fraîche, de fruits rouges (cerise, framboise) de poivre, et même une touche mentholée. On ne peut pas dire que la persistance soit grande : c'est la limite du millésime 2013. Mais ce n'est pas bien grave. On en boit une autre gorgée, et hopla !


La Banate 201(11.90 €)

La robe est d'un grenat plus sombre, moins translucide. 

Le nez est superbe, avec de la complexité, de la fraîcheur et de la profondeur (oui, tout ça...) sur les fruits rouges et noirs – un panier, comme on dit – la violette, le poivre, avec une touche fumée. 

La bouche est aussi long que large avec une matière veloutée ample, expressive, et une tension affirmée qui lui donne une colonne vertébrale et de la profondeur. L'ensemble est harmonieux, déjà complexe, avec une fraîcheur et une pureté étonnantes. Et plus encore, une énergie très "tellurique". 

La finale prolonge cette énergie sans la moindre rupture. Ça dépote tout en restant très classe, avec les notes perçues au nez (violette, fruits rouges et noirs, poivre...). Et là, c'est long, et très très bon !


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