Certains ont déjà bu – et apprécié, j'espère ! – la cuvée Sous la Montagne 2015. Eh bien, la famille s'agrandit avec trois nouveaux vins, et cela ne devrait pas s'arrêter là. En effet, Sébastien Calduch, le responsable-production de la Maison Carrel – oui, on dit comme ça, maintenant – vient de se lancer dans l'aventure viticole à Ansignan. Ça ne vous dit rien ? On vous aide :
Voilà à quoi ressemble le vignoble de ce nouveau domaine (qui s'appelle aussi Sous la montagne). Cela vaut le coup d'oeil : les paysages sont superbes.
En attendant les cuvées du domaine, voici donc ses sœurettes : leur point commun est la volonté de Jeff et de son équipe de continuer à prolonger le plus longtemps possible la vie de vignobles menacés d'arrachage, car jugés pas assez rentables. Il y a des raisins de Sébastien dans la 1ère cuvée. Pas dans les autres (mais c'est Sébastien qui gère les vinifications et l'élevage).
Une grande partie des vieilles vignes de rouges sont complantées avec des pieds de Carignan blanc et gris. Cette cuvée provient du tri des parcelles de rouges de la cave coopérative de Caramany et du Domaine Sous la montagne. L'assemblage exact est 85 % Carignan blanc et 15 % Carignan gris (on a le droit de ne mettre que le cépage principal sur l'étiquette s'il fait 85 % ou plus).
La robe est jaune pâle aux reflets argentés.
Le nez est gourmand, sur les fruits blancs, la craie mouillée et le zeste de citron.
La bouche est ronde, ample, très fraîche, avec une matière croquante et désaltérante qui vous dévale dans le gosier tel un ru de montagne. C'est caillouteux à souhait, tout en étant très digeste. La finale est tonique, finement citronnée , avec une légère astringence qui fait agréablement saliver. Très recommandable !
Carignan de plus de 60ans et Syrah de plus de 30 ans plantés sur les schistes de Villeneuve des Corbières. Les raisins de Syrah sont égrappés et foulés, longue macération pré-fermentaire à froid / Lorsque la fermentation des Syrah est presque terminée, on ajoute les Carignan les plus mûrs en raisins entiers sur les Syrah pour une macération carbonique. Lorsqu'elle est terminée les presses sont assemblées.
La robe est pourpre très sombre à peine translucide.
Le nez est plutôt discret, sur la crème de fruits noirs, des notes lactées et quelques épices douces.
La bouche est ronde, ample, avec une matière mûre, juteuse et veloutée qui se répand voluptueusement sur votre langue. L'ensemble est bien tendu, frais et équilibré, dominé par la cerise noire et le cacao.
La finale est finement mâchue, toujours sur la même aromatique – qui pourrait faire penser à un Maury, le sucre et l'alcool en moins – avec des nobles amers et une inattendue acidité qui prolongent le vin avec beaucoup de peps.
Carignan blanc 2016 (9.90 €)
La robe est jaune pâle aux reflets argentés.
Le nez est gourmand, sur les fruits blancs, la craie mouillée et le zeste de citron.
La bouche est ronde, ample, très fraîche, avec une matière croquante et désaltérante qui vous dévale dans le gosier tel un ru de montagne. C'est caillouteux à souhait, tout en étant très digeste. La finale est tonique, finement citronnée , avec une légère astringence qui fait agréablement saliver. Très recommandable !
Vignes perdues 2016 (13.90 €)
Issu de Grenache Gris de plus de 60 ans : 45 % issu du tri de parcelles de Caramany sur granite et 55 % sur les schistes de Villeneuve des Corbières (mélange de deux régions viticoles, d'où l'appellation Vin de France). La vinification et l'élevage sur lie se font en vieux fûts, histoire de ne pas trop marquer le vin.
La robe est jaune paille, brillante.
Le nez est intense, sur la pomme rôtie au beurre fumé, la pierre chaude, le pain grillé.
La bouche est ronde, très ample, avec une matière mûre et riche, moelleuse qui vous tapisse généreusement le palais. Une fine acidité sous-jacente apporte de la tension et évite de tomber dans la lourdeur.
La finale dévoile une mâche puissante soulignée par des amers intenses, où se mêlent le coing, le gingembre et l'abricot mûr. Puis le grillé fait son come-back. Décoiffant !
Fitou 2016 (13.90 €)
La robe est pourpre très sombre à peine translucide.
Le nez est plutôt discret, sur la crème de fruits noirs, des notes lactées et quelques épices douces.
La bouche est ronde, ample, avec une matière mûre, juteuse et veloutée qui se répand voluptueusement sur votre langue. L'ensemble est bien tendu, frais et équilibré, dominé par la cerise noire et le cacao.
La finale est finement mâchue, toujours sur la même aromatique – qui pourrait faire penser à un Maury, le sucre et l'alcool en moins – avec des nobles amers et une inattendue acidité qui prolongent le vin avec beaucoup de peps.
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