mercredi 18 septembre 2019

Le Morillon, c'est bon !


Je n'ai pas vraiment besoin de faire de la promo de Morillon puisque c'est de loin notre best seller toutes catégories. Mais c'est justement la raison pour laquelle je me dois de le goûter, histoire de savoir ce que je vends par milliers chaque année. Eh bien, j'ai été surpris en bien avec ce 2018 : je le trouve plus frais et tonique par rapport aux années précédentes. Et donc moins lourdaud/surmûr, même si on est sur un joli bébé (14.5 % d'alcool). J'ai l'impression qu'il devrait pouvoir vieillir quelques années et gagner en complexité – même si je n'ai guère de doute que 95 % des bouteilles achetées sont bues très rapidement. 

La robe est d'un bel or brillant.

Le nez des plus régressifs fait plus penser à un dessert qu'à du vin : crème brûlée, pralin, flan à la vanille ... et une touche de lemon curd apportant un peu de fraîcheur.

Alors que l'on pourrait s'attendre à un vin lourdaud, la bouche est étonnamment élancée, tendue par une acidité "laser" qui  trace au-delà même de la finale. Elle est enveloppée d'une matière ronde, mûre, moelleuse, plutôt fraîche et aérienne, contrastant avec une aromatique "décadente" :  pomme tatin, poire au sirop, brioche toastée, caramel au beurre...

La finale est concentrée, finement mâchue, avec l'acidité comme fil conducteur, et des nobles amers qui équilibrent les quelques sucres qui traînent. Le tout persiste assez longuement sur des notes fumées/grillées/(subtilement)vanillées.

Lorsque l'on sait qu'il est vendu à moins de 10 € la bouteille, on comprend le succès de ce Morillon D'autant que son style "trans-genre" lui permet d'accompagner tout un repas, de l'apéro jusqu'au dessert en passant par le foie gras, le fromage affiné et le ris de veau. Indispensable, ou presque*.

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* Si vous ne faites pas partie du MFC (Morillon Fan Club), n'hésitez pas me contacter : je vous guiderai avec plaisir vers d'autres pépites.  


1 commentaire:

  1. Bonsoir, bu ce soir sur une salade de potiron grillé sur lit de pousses d'épinard à la feta, le vin était en accord parfait avec la douceur du potiron, mais donnait aussi de la tension au plat... l'accord était suggéré dans le dernier "elle à table" nov19, accord réussi!

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