La Folle blanche a eu son heure de gloire avant l'apparition du phylloxera. Non greffée, elle était beaucoup moins sensible aux maladies. Alors qu'elle était la reine de Cognac, elle a dû céder son trône à l'Ugni blanc, moins fragile... et beaucoup plus productif. Aujourd'hui, elle doit se contenter de jouer les seconds rôle * en pays nantais sous le pseudo de Gros plant. Faut dire que là-bas, ils ne sont pas très exigeants : pour obtenir l'AOP, les vins doivent titrer entre 8.5 et 11 % d'alcool, avec la possibilité de chaptaliser. Vous comprenez : c'est tellement dur d'avoir naturellement un vin à 11 % d'alcool qu'un coup de pouce est le bienvenu !
Conscient que leur Plant B, vinifié sans soufre, ne rentrait pas trop dans la case habituelle du Gros plant, le domaine Bonnet-Huteau a choisi de suite de le commercialiser en Vin de France. Mais quand bien même il eût voulu, il n'aurait point pu : le vin titre 12 % ! Cette option était donc pertinente, d'autant que c'est tellement bon que ça ne mérite pas d'avoir l'AOP, plus dévalorisante qu'autre chose.
Pour moi, ce vin est LE prototype de ce que doit être la minéralité : beaucoup l'attribuent à des vins acides et tranchants, sans fruit. Comme le vin est inexpressif, on dit qu'il est minéral, et hopla ! Ici, l'acidité est imperceptible, et pourtant le minéral est omniprésent, me rappelant certaines eaux très chargées que j'ai pu boire en station thermale.
Conscient que leur Plant B, vinifié sans soufre, ne rentrait pas trop dans la case habituelle du Gros plant, le domaine Bonnet-Huteau a choisi de suite de le commercialiser en Vin de France. Mais quand bien même il eût voulu, il n'aurait point pu : le vin titre 12 % ! Cette option était donc pertinente, d'autant que c'est tellement bon que ça ne mérite pas d'avoir l'AOP, plus dévalorisante qu'autre chose.
Pour moi, ce vin est LE prototype de ce que doit être la minéralité : beaucoup l'attribuent à des vins acides et tranchants, sans fruit. Comme le vin est inexpressif, on dit qu'il est minéral, et hopla ! Ici, l'acidité est imperceptible, et pourtant le minéral est omniprésent, me rappelant certaines eaux très chargées que j'ai pu boire en station thermale.
La robe est jaune très pâle aux reflets argentés.
Le nez fin et frais évoque la groseille à maquereau, le citron pressé et le silex frappé. La bouche est à la fois ample et élancée, avec une matière dense, vineuse et sacrément minéral qui vous tapisse le palais, tout en affichant une tension dynamique : ça trace droit et loin.
La finale est intense et tonique, avec une belle mâche et une salinité rarement rencontrée qui vous immerge totalement, accompagnée par la groseille et le citron. Émotion garantie !
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* Elle existe toujours sur Cognac et Armagnac, mais réservée à des cuvées d'exception
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