Les 2018 de Marc Pesnot sont arrivés la semaine dernière. Après les avoir laissés reposer quelques jours, j'ai profité de leur séance photo pour les déguster, histoire de voir si ces deux cuvées ont un profil proche de leurs voisins en Muscadet … ou non. En fait, pas vraiment, car l'approche de ce vigneron est très différente (aucun sulfite avant la mise en bouteille, par ex). Ces 2018 sont plus proches des 2017 du même producteur – je viens de me relire : les similitudes sont étonnants – que des 2018 de la Pépière ou de Bonnet-Huteau. Bref, Pesnot fait avant tout du Pesnot, ce qui n'est pas pour déplaire à de nombreux clients !
À noter que la différence entre les deux cuvées est avant tout l'âge des vignes. Celles de Miss Terre ont 50 ans et plus. Alors que celles dévolues à la Bohème sont plus jeunes.
La Bohème 2018 (13.90 €)
La robe est jaune paille, brillante.
Le nez fait très cidre, mais un cidre plutôt raffiné, style Bordelet. Avec peut-être même une touche de poire comme à Domfront.
La bouche est ronde, éclatante, avec un léger perlant – et de la pomme à donf' – qui évoque(nt) de nouveau le cidre et renforce l'impression de fraîcheur.
La finale est légèrement astringente – faisant penser aux tanins du cidre – avec un beau trait d'amertume, et toujours la pomme, dans une version un peu plus confite, voire légèrement beurrée. C'est à la fois gourmand et désaltérant.
Miss Terre 2018 (15.90 €)
La robe est d'un bel or brillant.
Le nez est fin et profond, sur la pomme rôtie au beurre (ça peut paraître antinomique … mais non).
La bouche est élancée, étirée par une acidité arachnéenne, enrobée par une matière dense et mûre, presque moelleuse – tout en gardant un côté digeste … et surtout frais. La pomme est aussi présente que dans la Bohème, toujours dans une version rôtie/beurrée.
La finale est finement mâchue, savoureuse, avec une pomme qui tire sur le caramélisé (Tatin) et des amers intenses – mais très bien intégrés – qui évoquent certaines bières et vins oranges. Le tout persiste sur la pomme tapée, le quinquina et les épices.
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