mardi 7 janvier 2020

Ganevat : arrivage des millésimes 2016 en blanc et 2018 en rouge






Au programme....





Une dégustation d'anthologie car le millésime 2016 est remarquable en blanc. Il a produit des vins tendus et minéraux, dans le style qu'affectionne Jean-François rappelant celui de 2010.

Entre nous ... profitez des 2016 car le millésime prochain  sera chiche, voire inexistant pour les vins du domaine, sur le millésime 2017. Cette année-là, un gel de printemps a dévasté le Sud Revermont et le domaine a perdu 95% de sa récolte. Le secteur d'Arbois a été un peu moins touché. En 2019, ce fut l'inverse.

Les blancs sont désormais élevés 3 ans minimum car il trouve que ses vins sont consommés trop tôt. Il n'y a d'ailleurs pas de Chamois du Paradis, ni de Grusse en Billat cette année et globalement moins de bouteilles disponibles que l'année dernière car des jus ont été conservés pour des élevages encore plus longs. Ce seront d'ailleurs peut-être les seuls vins blancs disponibles l'année prochaine. A bon entendeur...

Le millésime 2018 est consacré aux vins rouges, un millésime solaire offrant des vins colorés et généreux. Jean-François a également fait évoluer ses méthodes de vinification. Grande année pour ses rouges donc.

Un bon cru 2020 tant sur les blancs que sur les rouges et malheureusement une année de vaches maigres prévue pour 2021...

Ce début d'après-midi-là avait été hélas endeuillé par l'enterrement de "La Madeleine", 86 ans, figure emblématique de La Combe, véritable force de la nature dont l'étiquette vous donnera un aperçu, voisine que Anne et Jean-François ont toujours connu. La Madeleine fut à l'origine de la cuvée Madelon. Ce vin lui rappelait justement les vins qu'elle buvait de sa jeunesse d'après-guerre, leur avait-elle affirmé. 

Pour clore cette journée, Jean-François nous a débouché un Savagnin Ganevat 1947. Année exceptionnelle car elle a produit des vins naturellement doux, maturité très rare à l'époque. Un nez envoûtant, une fraîcheur, une jeunesse incroyable, un équilibre demi-sec alors que le vin était moelleux à la mise.

Le domaine ne couvrait que 1.5 ha après-guerre et pratiquait la polyculture, comme la plupart des producteurs de vin. Le domaine a commencé à s'agrandir à partir de la fin des années 40. C'est le père de Jean-François qui a franchi le Rubicon et converti le domaine à la seule culture de la vigne et a réaménagé la propriété. Par exemple, la salle que vous voyez dans les photos ci-dessus était à l'origine une étable...  




 La bouteille... 


Savagnin accompagné de délicieuses charcuteries artisanales ibériques apportées par un des convives, nous faisons un métier difficile mon pôv monsieur....  ;-)

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