2019 est déjà là pour nous "rassurer" : toutes les années ne ressembleront pas à 2018. Non pas que le climat fut beaucoup plus tempéré cet été – souvenons-nous de la canicule du mois de juin – mais les nuits furent plus fraîches fin août/début septembre, permettant aux raisins de conserver de l'acidité.
Dans ce contexte, ce Crozes-Hermitage 2018 de Finot s'en sort plus que bien en terme d'équilibre. Par contre, il faut admettre que l'aromatique de la Syrah ne fais pas très "Rhône nord". J'avoue qu'à l'aveugle, je pense que je partirais sur un vin étranger. Il n'empêche qu'elle est très intéressante, d'autant qu'elle garde une grande cohérence du début à la fin. Ce vin mérite d'être vraiment découvert, même s'il n'a pas le profil Crozes classique.
La robe est grenat bien sombre, à peine translucide.
Le nez est à la fois fin et corsé, mêlant les fruits noirs confits à la réglisse, au poivre et à l'âtre de cheminée.
La bouche reprend à son compte les paradoxes du nez : d'un côté fine et élancée, au toucher doux, soyeux ; de l'autre, une grande intensité aromatique sur les fruits très mûrs et des notes fumées/réglissées, du séveux et du balsamique à foison, tout en restant dans un registre élégant. Zéro aspérité. Le tout forme un ensemble très cohérent, mais assez inhabituel pour un Rhône nord – on partirait plus en Italie ou dans le Douro.
La finale prolonge l'élan sans la moindre rupture, ni même une intensification des saveurs.On retrouve ce mix fruits noirs confits/réglisse/balsamique, avec une fine mâche fraîche et crayeuse en ultime sensation (l'effet kaolin ?)
Bonne année 2020 à toutes et tous !
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