mercredi 14 avril 2021

La Madone : le miracle continue !


Il y a un peu plus d'un mois, je vous avais parlé de 4 vins du domaine de la Madone. Voici les 4 autres cuvées de la gamme qui confirment la grande qualité de ce millésime. On monte un peu en gamme et en prix, mais ça le vaut bien, comme on dit maintenant. Particulièrement la bulle qui me semble unique en son genre : on n'imagine pas s'éclater autant avec un rouges effervescent. Et puis la Mémoire de Madone est du grand Gamay qui devrait vieillir admirablement même si c'est déjà irrésistible aujourd'hui . 

Roussanne de Madone (19.50 €)

La robe est or pâle, brillante. 

Le nez est fin, frais, sur le "pétard bourguignon", les fruits blancs, le zeste de citron (plus chardonnay que Roussanne, pour résumer). 

La bouche est tendue par une fine acidité, tout en déployant une matière ronde, mûre, finement pulpeuse, et préservant une grande fraîcheur, limite désaltérante L'ensemble est d'un bel équilibre, particulièrement pour une Roussanne, pas championne du genre (13 % Alc. Vol.)

La finale est finement mâchue, citronnée, avec ce qu'il faut de crayeux et de salin., à 10.000 lieues de ce cépage réputé lourdingue. C'est vraiment très bon !

Bulles rouges de Madone (14.50 €)

La robe est entre le rubis et le grenat translucide, avec un fin col de mousse. 

Le nez rafraîchissant est plus fruits rouges que fruits noirs, avec une petite touche de menthol. 

La bouche est éclatante de fraîcheur – et de fruit –  et vous envoie dans un monde de sensations inédites, mêlant la cerise noire à des bulles finement crémeuses, titillantes, aboutissant à un totum irrésistiblement orgasmique. On est dans l'indescriptible et l'irracontable (on a ses pudeurs). 

La finale est encore plus jouissive que la bouche, ajoutant un supplément de vinosité et de salinité, et encore plus de plaisir (si, si, c'est possible). Incontournable. 



Migmatite 2020 (14.50 €)

La robe est pourpre très sombre, quasi opaque.

Le nez est plutôt discret, mais frais et élégant, mêlant les notes fruitées, florales et fumées. . 

La bouche possède une grande tension qui vous saisit illico pour ne plus vous lâcher, avant de gagner rapidement gagner en ampleur et de vous immerger dans une matière dense et veloutée, charnue, profonde, évoquant la cerise noire bien juteuse et la crème de mûre, le sucre en moins. Cela ferait presque oublier l'arrière-plan plus caillouteux/minéral qui se dévoilera certainement plus dans quelques années. 

La finale prolonge la tension tout en gagnant en concentration et en mâche, avec un fruit plus frais et tonique et une persistance sur des notes crayeuses et poivrées/cacaotées. 


Mémoire de Madone 2020 (15.90 €)

La robe est très légèrement moins sombre que Migmatite, mais toujours pourpre bien sombre. 

Le nez est fin et complexe, dominé par la violette, puis arrivent la framboise mûre, l'encens, le poivre blanc. 

La bouche est élancée, tendue par un fil invisible, tout en déroulant une matière fine, soyeuse; enveloppante, gagnant progressivement en densité, devenant plus pulpeuse. Le fruit est pur et éclatant, partant de quasi rien jusqu'à devenir omniprésent. 

La finale a pour premier mérite de ne pas rompre le charme. Mais mieux, elle en rajoute une couche en lui ajoutant encore du peps, de la fraîcheur, et une longue persistance sur le coulis de mûre épicé à souhait, relevé d'un trait de menthol. 

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