Bon, je le dis de suite : génial est un adjectif un brin superlatif pour qualifier cette cuvée signée Hervé Bizeul. Mais pour une fois que j'avais l'occasion de rendre hommage à l'œuvre de Daniel Mermet, je n'ai pas résisté. Modeste, donc, est né des surplus de jus des cuves trop pleines : lorsque le niveau augmente avec la fermentation, il y a un risque de débordement. Les peaux ayant à peine eu le temps de macérer, les jus sont très clairs. Bon, ça, c'était le concept de départ décrit ICI par le vigneron. M'est avis qu'étant donné le succès de cette modeste cuvée, les surplus de cuves n'étaient pas suffisant. En tout cas, pas seulement ceux de la cave d'Hervé. Quelque part, on s'en fiche : le principal, c'est que ce soit bon. Et là dessus, le contrat est plus que rempli À part Grenadines de Carrel qui s'en est peut-être bien inspiré, il est rare d'avoir un vin du Roussillon aussi fin, gourmand et digeste. Et abordable pour ne rien gâcher (9.90 €).
La robe est rubis bien translucide.
Le nez est fin, sur la merise, la fraise confite, le laurier, le pot-pourri floral sans arôme de synthèse, et une élégante touche fumée.
La bouche est ronde, ample, soyeuse, avec une matière très fine, ciselée, aérienne, évoquant la cerise mûre saupoudrée de cacao et d'une pincée de cannelle. Le tout délivrant une belle fraîcheur et un sentiment de pureté, de zénitude.
La finale est délicatement mordante, sur la griotte finement acidulée, suivi d'un retour sur la cerise cacaotée et d'une grosse pincée d'épices.
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