vendredi 7 mai 2021

La Traviesa et ses amis sont de retour !


Il y a un an et demi, je vous avais parlé d'un trio coquin concocté par l'équipe de Barranco Oscuro. Le voilà de retour sur le millésime 2019. Je trouve les trois cuvées encore meilleures que la dernière fois. Particulièrement le rouge qui a perdu 2 points et demi d'alcool et devient de fait nettement plus frais et digeste. Faut juste pas être dérangé par le gaz carbonique – mais en l'occurrence, il ne me gêne pas trop, ce qui est plutôt rare pour un vin rouge. 

Sinon, les Purulio blancs et rouges sont de retour. J'ai regoûté seulement le rouge, car depuis que nous vendons le blanc, je trouve qu'il reste égal à lui-même  J'ai supposé que c'était encore le cas cette fois-ci. 

Et puis, pour finir, trois nouveautés provenant de producteurs espagnols dont nous avions déjà référencé quelques cuvées précédemment. 


100 % Vigiriega


La robe est or pâle, brillante. 

Le nez est réduit mais non dénué de charme, sur la coquille d'huître, la fumée, puis la pomme fraîche et le zeste de citron. 

La bouche explose de fraîcheur dès l'attaque, déployant une matière friande, croquante et pulpeuse, d'une gourmandise et d'une fraîcheur addictives (sans blague, ce vin devrait être interdit). 

La finale encore plus explosive et fraîche empire le phénomène, avec un retour de la pomme et du citron – et  la jouissive astringence qui l'accompagne  –  et de superbes notes salines qui perdurent longuement. Dia-bo-lique !


100 % Vigiriega

La robe est or pâle, avec un fin col de mousse qui disparaît assez rapidement. 

Le nez est fin, frais, sur la pomme fraîche, la poire, les embruns marins  et le lemon curd. 

La bouche est ronde, éclatante de fraîcheur, avec des milliers de bulles raffinées/crémeuses qui vous tapissent le palais. On retrouve l'aromatique et  la gourmandise du Traviesa Blanco, avec en prime le gaz carbonique qui les sublime. 

La finale pleine de peps est délicieusement mordante, sur la pomme finement citronnée, une touche marine, et une persistance jouissive sur le minéral  / salin / citronné.




100 % Grenache noir

La robe est grenat bien translucide. 

Le nez est fin, sur la griotte, le poivre, la terre fraîchement remuée (ça pinote, quoi). 

La bouche est ronde, ample,  très fraîche, avec une matière fine, hyper-fruitée  et  digeste tonifiée par un gaz carbonique bien présent (qu'on peut éliminer ... ou pas. C'est vous qui voyez...). 

La finale est tonique, finement mâchue, avec une griotte fanfaronnante à la fraîcheur éclatante, et ce "goût de terre" très bourguignon. Un régal !

Al tall blanc 2020 (13.90 €)

Tardana, Macabeo et Tortosi - Macération d'un semaine des peaux 

La robe est l'or et l'orangé, légèrement trouble. 

Le nez évoque la pomme caramélisée, la mandarine et les épices douces. 

La bouche est ronde, charnue, avec une matière pleine, pulpeuse, à la fraîcheur croquante renforcée par un léger gaz. L'aromatique, proche de celle du nez,  est intense et vous en met plein les papilles. 

La finale possède une mâche crayeuse affirmée, renforcée par des amers rappelant l'écorce d'orange, avec une persistance sur la pomme séchée et les épices. 

Al tall negre 2020 (13.90 €)

100 % Grenache noir 

La robe est pourpre très sombre, opaque. 

Le nez est frais, sur la mûre , la cerise noire, avec une touche de poivron grillé et de (belles !)  notes résino-balsamiques. 

La bouche est ronde, ample, veloutée, avec une matière d'une impressionnante densité, fruitée et gourmande, très fraîche, et un trait de gaz carbonique qui apporte un peu de légèreté à cet ensemble puissant. 

La finale gagne encore en concentration sans perdre le fruit et la fraîcheur. Au contraire, c'est encore plus gourmand et franchement réjouissant !


100 % Maccabeu

La robe est d'un or intense, légèrement trouble. 

Le nez est dominée par la pomme rôtie ...rafraîchie par la pomme verte. 

La bouche est ronde, tonique, finement astringente / amère, avec un perlant assez prononcé qui pourrait faire penser à un cidre, d'autant que la pomme bien mûre est très présente. L'amertume et l'astringence se renforcent en finale sans tomber dans la violence, avec toujours un goût de pomme dans une version encore plus gourmande. 

Nota: j'avais donné les différentes bouteilles inachevées à des amis amateurs. Ce fut leur vin préféré (alors que pas fans de vins nature). 

Purulio tinto 2018 (14.00 €)

Syrah, Cabernet Sauvignon, Merlot, Tempranillo, Cabernet Franc, 
Pinot Noir, Petit Verdot et Grenache

La robe est grenat sombre translucide. 

Le nez est discret, mais profond, complexe, sur le cassis, le menthol, la garrigue, le poivre cubèbe... 

La bouche est élancée, très fraîche, déroulant une matière dense et veloutée,  au fruit pur, intense, complété par une aromatique "résino-balsamique" qui vous emmène plus en Toscane qu'au sud de l'Espagne. 

La finale délivre une mâche crayeuse, minérale, mais très rapidement, un fruit éclatant reprend le dessus, prolongé par le menthol, la réglisse, l'eucalyptus et le poivre cubèbe.  Un vin bluffant surtout lorsqu'on connaît l'encépagement et l'origine. 

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