jeudi 8 septembre 2022

Du (bon) nouveau chez Meyer

 

Nous avons reçu hier une grosse palette de vins de Patrick Meyer. Pour une partie, c'est du réassort. Pour une autre, de nouveaux millésimes. Avec une obligation de goûter, car il y a une variabilité élevée d'année en année. Nos clients doivent savoir ce qu'ils vont trouver dans les bouteilles. Et là, bingo, j'ai beaucoup apprécié  les 4 cuvées ouvertes, avec peut-être une préférence pour le pinot noir, mais le muscat est vraiment top aussi, les deux autres ne déméritant pas. 


A la vie 2021 (12.50 € )

80 % Sylvaner, 20 % Pinot blanc

La robe est or clair, brillante. 

Le nez est fin, sur les fruits blancs mûrs légèrement beurrés et épicés. 

La bouche est ronde, fraîche, croquante, offrant une matière savoureuse et friande sur la pomme chaude et des notes salines / épicées. 

La finale prolonge la bouche sans à-coup tout en étant plus tonique et concentrée,  avec une persistance sur les fruits blancs séchés et le pain d'épices. 



80 % Sylvaner, 20 % Riesling 

La robe est  jaune paille, brillante. 

Le nez a un côté finement oxydatif sur la pâte d'amande et les fruits blancs séchés. 

La bouche est élancée, éclatante de fraîcheur, avec une matière vive à la pureté cristalline qui s'écoule en bouche tel l'eau d'un torrent, tout en gardant cette patine oxydative  – un peu plus appuyée qu'au nez. 

La finale prolonge la tension de la bouche avec encore plus de vigueur, sans la moindre agressivité, bien au contraire : c'est un grand flux d'amour que vous vous prenez dans la figure, sur des accents de pomme séchée et de fruits à coque grillés. 



Vin de macération

La robe est jaune pâle,  trouble. 

Le nez est intense, sur des notes muscatées, florales (rose, jasmin), mais aussi d'agrume (pomelo rose). 

La bouche est ronde, ample, enrobante, déployant une matière pulpeuse, gourmande, très fraîche, soulignée par un frizzante très sympa. 

La finale offre une mâche savoureuse, alliant les notes muscatées et citronnées, avec l'impression de mordre dans un quartier de pomelo parfumé à la rose. C'est absolument délicieux et très frais !




La robe translucide – mais un peu trouble –  est entre le vermillon et le tuilé. 

Le nez est fin,  sur des notes florales, la pierre chauffée au soleil, la griotte confite, et une touche de volatile qui apporte de la fraîcheur. 

La bouche est ronde, ample, aérienne, déroulant une matière très fine, quasi impalpable, tonifiée et tendue par un fin perlant – et toujours  cette (élégante) volatile qu'on perçoit en arrière-plan. L'aromatique est proche du nez, mêlant la griotte aux notes florales et fumées. 

La finale poursuit la tension de la bouche avec un peu plus de mordant dû au gaz carbonique, et un fruit plus intense et épicé. Et cette touche inimitable de terre humide après la pluie. 

PS : en supprimant le gaz carbonique,  on gagne en finesse et élégance, avec une bouche plus fluide, gracieuse, une finale plus classieuse. Mais il manque un "ptit quelque chose"... 

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